DIMANCHE 24 MAI 2009
Distance totale : 95,3kms
Denivelé positif : 1780m
Temps de parcours : 8h31min
Moyenne de l'étape : 10,98km/h
Vitesse max : 65,82km/h
Bon alors, autant dire que s'il y a une étape dure dans mon découpage, c'est bien celle-là... Près de 100 bornes et un dénivelé positif à faire pâlir un chamois. Une moyenne horaire qui frise le ridicule, un temps de parcours qui explose. Par contre, une portion sur route m'aura permis d'atteindre la vitesse de 66 km/h, proche de la vitesse de décollage d'un VTT chargé...
Je commence donc ma journée fébrilement à 07h45, après un petit-déjeuner dans ma chambre : deux barres énergétiques, une banane et un yaourt.
Le début de l'étape est tout en montée, mais sur route, et l'on gagne donc assez facilement les 500 mètres de dénivelés. Heureusement, le tracé est à l'ombre du Causse Méjan le matin.
Je m'arrête à l'inmanquable et superbe panorama exceptionnel d'une incroyable beauté. C'est vrai que c'est grandiose, mais l'emphase du panneau aurait tendance à décevoir le spectateur une fois arrivé sur lieu...
Ah ben ça promet...
Ouais, bon, pas franchement bien placé le panneau alors...
Grandiose : méandre du Tarn à Saint-Chély-du-Tarn, avec le début du Cirque des Pougnadoires sur la gauche.
Traces d'incendie sur le Mont Servy, avant d'arriver au Col de Coperlac.
En montant au Col de Coperlac, passage dans un univers calciné qui rappelle aux forestiers les mesures élémentaires de prudence : ne pas planter d'essences pyrogènes (je sais pas si le mot existe, mais ça fait drôlement bien quand même...) trop près zones de feux d'artifices, des campings, des terrasses de restaurants etc...
La montée vers le Mas-Saint-Chély marque la transition vers les paysages calcaires et désertiques des Causses, avec ici son représentant le Méjan.
La Croix du Buffre.
Le Causse Méjan.
Après la traversée de quelques hameaux (2), on arrive à la grosse ville du coin : Nivoliers. C'est d'ailleurs à sa vue au loin que je me fends d'une pointe de vitesse très honorable pour un VTT chargé. Dans Nivoliers, il faut prendre le chemin à droite de l'échoppe de produits alimentaires locaux, et surtout, une fois engagé sur ce chemin et dépassé la dernière maison, bifurquer sur le petit sentier GR qui descend sur la droite. Je n'y ai pas cru au départ, car on était sensé monter, mais après avoir croisé un 4x4 sur la mauvaise route, j'ai rectifié le tir...
Le chemin monte allègrement vers l'entrée de l'enclos des chevaux de Przewalski, le passage VTT aménagé pour le traverser tranquillement étant par contre en très mauvais état.
Après le bourg de Nivoliers, montée vers La Bégude Blanche.
Ca ou rien, c'est pareil... Passage VTT pour entrer dans l'enclos des Chevaux de Przewalski.
Parfois, on a droit à ça : mais ne comptez pas trop dessus, car ces pannonceaux ne sont pas nombreux et dans certains cas les flèches se contredisent sur le même panneau...
Une fois arrivé à La Bégude Blanche (que rien ne permet d'identifier sur le terrain), on chemine petit à petit vers le chaos rocheux de Nîmes-le-Vieux, puis par la route jusqu'à Cabrillac où commencera le morceau de bravoure de la journée : le Mont Aigoual...
Entre La Bégude Blanche et Nîmes-le-Vieux.
Le chaos calcaire de Nîmes-le-Vieux.
L'Hom.
Une lavogne : bassin de récupération des eaux pour abreuver les troupeaux.
Petite pause sandwich à Cabrillac (on trouvera aussi une petite source cachée dans une ruelle, sur la droite avant d'arriver au carrefour principal).
C'est encore par un soleil généreux que j'entame l'ascension de l'Aigoual, alors que je distingue à peine sur l'horizon les antennes qui en symbolisent le sommet. Et encore une excentricité du tracé Chamina qui nout fait quitter la D19 pour aller perdre 50m de denivelé dans un vallon humide, avant de remonter sur la D19 au niveau du lieu-dit "Le Caumel", d'où commence réellement l'ascension...
J'ai lu dans un récit de rando sur le Net que le VTTiste avait trouvé ici son meilleur souvenir VTT, avec ce tronçon qui chemine jusqu'à l'Aigoual par la ligne de crête. Et bien je n'ai personnellement pas ressenti la même chose : le chemin n'est qu'une montée par endroits assez terrible, parfois en sous-bois (mais les hêtres étaient tous à terre, rendant le cheminement impossible), parfois en plein caniard.
Contreforts nord de l'Aigoual.
Voilà où il faut aller : tout au fond, en haut à droite, en partant de tout en bas à gauche...
On s'approche du sommet de l'Aigoual.
Je mets donc environ 1h30 pour monter au sommet de l'Aigoual, avec en chemin quelques hésitations sur le tracé. Petite pause photo au sommet, remplissage des bidons. Je cherche également rapidement l'entrée du refuge pour leur annoncer que je ne m'arrête pas ici ce soir (dans le doute sur mon tracé, j'avais réservé pour cette nuit : l'Aigoual, un autre gîte à Aiguebonne au lieu-dit "La Mouline", puis le gîte à Dourbies).
Au sommet du Mont-Aigoual.
L'Observatoire du Mont-Aigoual.
Vue vers le sud : le début de la vallée de l'Hérault et les lacets routiers qui mènent à Valleraugue, dans le Gard.
La descente vers Prat-Peyrot est rapide et j'entame ici un tronçon descendant vers Saint-Sauveur, à travers la forêt domaniale de l'Aigoual. Comme l'indique bien le guide Chamina, ne pas descendre à toute allure le chemin mais attendre d'avoir repéré un sentier qui quitte le chemin principal, sur la gauche. Une fois engagé dans ce petit chemin, vous pouvez relâcher les freins, mais pas pour longtemps car la descente est vraiment technique, en sous-bois d'abord, puis à découvert jusqu'au Col de la Croix de Fer.
Dans les environs de l'Abîme de Bramabiau, le sentier est en sous-bois, très ludique, très humide, et finalement du bon VTT.
Abri au Col de la Caumette, 1455m.
Descente technique vers le Col de la Croix de Fer, à Camprieu.
Saint-Sauveur, fin de l'étape 31 du tracé.
A Saint-Sauveur, il est 16h10 et j'entame l'étape 32 du tracé, ayant décidé d'aller finalement jusqu'à Dourbies. Tentative de prévenir le gîte d'Aiguebonne pour me décommander, mais le réseau ne passe pas. Je file donc rapidement par la route dans les gorges du Trévezel, très encaissées, mais la facilité n'étant pas l'apanage de la GTMC, on quitte les gorges pour s'élever jusqu'à Comeiras, village mort en cette fin d'après-midi. J'y remplis mes gourdes et c'est parti pour un superbe chemin en surplomb du Trévezel, difficile mais vraiment sympathique.
Dans les gorges du Trévezel.
Pont de fortune pour franchir un ruisseau entre Comeiras et Espruniers.
A partir d'Espruniers, on ressent par contre l'envie d'en terminer avec ce tronçon, et c'est donc assez fatigué que j'arrive au Col de Rhodes. Et là, surprise, alors que Dourbies est en contrebas, la route qui y mène semble en faux-plat ascendant. Cette impression a été ressentie par d'autres VTTistes dans d'autres récits, et je me demande bien pourquoi... Bref, difficiles derniers coups de pédales de cette journée épique qui s'achève à 18h35, et qui aura vu la remontée depuis les gorges du Tarn jusqu'au Causse Méjan, sa traversée, le chaos de Nîmes-le-Vieux, l'ascension de l'Aigoual, l'arboretum de Camprieu, les gorges du Trévezel et les gorges de la Dourbie...
Gorges de la Dourbie.
Pause pour la nuit au gîte "Chez Sylvie". A lire sa description dans la page ad hoc...