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Mes GTJ 2007 et GTMC 2009 en VTT solo

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31 août 2009

GTMC : le matériel et l'équipement nécessaire...

VOICI LE DESCRIPTIF DU MATERIEL UTILISE POUR CETTE RANDONNEE...

  • Le vélo : il s'agit du Normal de chez COMMENCAL, modèle 2001. Un VTT déjà bien rodé donc...

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  • Les bidons d'eau : 2 bidons de 750ml accrochés au cadre, maintenus par des bandes fluo velcro pour éviter que les bidons ne se fassent la malle lors des descentes nerveuses... Episode vécu lors de la Grande Traversée du Jura et qui, indépendamment du fait que vous laissez une trace durable en plastique sur votre passage, rend l'hydratation beaucoup plus problématique... J'ai par ailleurs réussi à attacher à l'un des porte-bidons ma mini pompe. Enfin, ma petite sacoche de selle aura trouvé sa place sur le cadre, grace d'une part à la fixation velcro et, d'autre part, à un petit collier en plastique (de ceux qu'on utilise pour regrouper les fils électriques -ça doit porter un nom ad hoc, mais je ne le connais pas-, disponibles dans toutes les bonnes quincailleries). Pensez à placer dessous un bout de chambre à air pour éviter les pivotements autour du cadre.

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  • Pour la bagagerie arrière, j'ai opté pour le porte-bagage MTX BeamRack de chez TOPEAK (http://www.topeak.com/products/Racks/MTXBeamRackV-Type) qui est un des plus chers du marché (~45€) mais qui par contre est sensé supporter 9kgs. Sensé car il a lâché l'avant dernier jour de la rando, dans la descente vers Les Lavagnes, alors qu'elle n'était pas plus difficile qu'une autre (descente après le parking sous le Puy-de-Dôme, descente vers le Lac Chambon, descente vers Le Cros sous le Mont Lozère...). J'avais cependant renforcé le portage par une sangle reliant le porte-bagages et la selle, pour limiter les balancements verticaux dans les descentes, mais rien n'y a fait. Une petite photo du porte bagages aura cependant suffit à Sportshop (VPCiste sur Internet) à reconnaître le vice et à me rembourser l'intégralité du montant. Bravo! Vendeur à recommander (http://www.sportshop.fr/fr/home)... Petite précision : il existe trois modèles du BeamRack : optez plutôt pour le V-type qui abaissera sensiblement le centre de gravité du vélo...

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  • Pour le sac arrière, jetez aveuglément votre dévolu sur le sac tunnel étanche WB² Canyon de chez CHAPAK (http://www.xxcycle.com/wb-canyon,,fr.php). D'un prix modique (~24€), ce sac est d'une qualité irréprochable et très pratique. Sa contenance n'est pas spectaculaire (20litres), mais il a le mérite de vous inciter à procéder à un tri salutaire des affaires à emporter... Il s'attache à la selle avec un ingénieux système qui garantit l'étanchéité, alors que celle-ci est assurée sur le reste du sac par le revêtement spécial. Attention cependant à bien le fixer sur votre porte-bagages pour éviter tout frottement contre ce dernier, ce qui aurait progressivement raison du revêtement étanche. Acheté chez le sérieux VPCiste http://www.xxcycle.com/index.php?www=fr.

      Canyon

      • Pour la sacoche avant, j'ai choisi un volume intermédiaire parmi la gamme CHAPAK. Le modèle Lantau peut contenir 5 litres (attention, ce n'est pas une gourde par contre...). Le système KLICKflix est très pratique mais il a le désavantage de provoquer un balancement vertical de la sacoche lors des descentes techniques, ce qui oblige parfois à glisser aventureusement les index de chaque main dans les poches-filets latérales pour limiter ces oscillations... Livré avec sursac étanche et lanière pour le porter en bandoulière.

      Lantau

      • Autres matériels classiques : les gardes-boues, une sonnette (pour se sentir moins seul) et un compteur.

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      10 août 2009

      LES GITES ET LE COUVERT...

      Etape 1 : nuit à Orcival.

      Gîte de Nicolas DALDIN

      Localisation : à côté de l'épicerie, dans le bas du village (Le Bourg - 63210 Orcival).
      T. : 04 73 65 94 05
      Prestations de qualités : cuisine commune toute équipée, chambres et dortoirs. Douche dans les chambres. Le tout est propre. Par contre, pas de chauffage dans les chambres du bas...

      Prix nuitée : 12,30€.

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      Le gîte et l'épicerie à droite.

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      La cuisine d'ambiance montagnarde : mobilier en pin et cartes IGN pour préparer ses randonnées...

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      Une chambre individuelle du rez-de-chaussée.

      Repas du soir pris à Hôtel-Restaurant Notre-Dame (menu à 13€).

      Hôtel Restaurant Notre-Dame **
      Le Bourg - 63210 Orcival.
      T. : 04 73 65 82 02
      Email : pierre.bontemps@wanadoo.fr

      Etape 2 : nuit à La Godivelle.

      Gîte des Sagnes (http://www.gitedessagnes.com/)

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      Le dortoir du deuxième étage : sous le toit, les couchages sur la gauche, et les sanitaires tout au fond.

      Dortoirs propres tout confort. Local à vélo (la grange au milieu du village, derrière la fontaine, fermée à clé, à 5 minutes à pied...).

      Cuisine correcte, accueil sympathique, belle salle à manger.

      Le gîte réalise actuellement des travaux pour l'accueil de personnes à mobilité réduite.

      Tarif nuitée (+ repas du soir et petit-déjeuner) : 35€.

      Etape 3 : nuit à Trailus.

      Gîte des Volpillières (http://www.chambres-les-volpilieres.com/fr,1,6603.html)

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      Le gîte.

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      La chambre "Eglantine".

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      Sa salle-de-bain.

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      Massage de la voute plantaire par les galets du bas de douche...

      Gîte de grande qualité : chambres très spacieuses et à la décoration sobre et épurée du meilleur goût. Bonne literie, belle salle de bain propre, douche splendide avec son sol en galets. La cuisine est très bonne, une cuisine de Pays avec entre autre le Pounti (http://www.auvergne-centrefrance.com/recette/recette14.htm), que je connaissais en Haute-Savoie sous l'appellation "Farçon"), et un délicieux Aligot. L'accueil est particulièrement sympathique, le patron n'ayant pas hésité à allumer les convesteurs dans une chambre pour faire sécher mes affaires lavées. Le tout dans un cadre exceptionnel. Adresse à recommander chaudement.

      Tarif nuitée (+ repas du soir et petit-déjeuner) : 55€.

      Etape 4 : nuit aux Bouviers.

      Gîte d'étape de la Maison des Bouviers (http://www.lesbouviers.com/hebergements.html)

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      Ambiance studio de station de ski pour le gîte des Bouviers...

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      La station des Bouviers et le gîte au premier plan.

      La responsable saisonnière du gîte d'étape (très sympathique et chaleureuse) m'a logé dans un des deux studios de la Maison des Bouviers, partie centrale de la station.

      Le studio est vaste, avec chambre séparée avec un lit de deux personnes, baignoire, salle à manger avec kitchenette et lit gigogne. Du grand confort pour une courte nuit...

      Tarif nuitée : 12€.

      Repas du soir pris à l'Auberge des Bouviers (04 66 47 31 13) : bonne adresse (de toute façon, c'est la seule du coin sauf à manger dans son gîte). Patron à la personnalité avenante mais bien trempée. Cuisine régionale de qualité (goûter la saisonnière et excellente soupe à l'Ail des Ours). Repas à 14€.

      Etape 5 : nuit au Mont-Lozère.

      Gîte d'étape "Le Refuge" du Mont-Lozère (http://www.vacances-cevennes-lozere.com/gite-d-etape-mont-lozere.htm).

      Gîte de groupe classique, tout confort. Seuls les sanitaires peuvent être critiqués : communs à deux dortoirs, et donc certainement peu pratiques quand l'occupation des dortoirs est maximale. Petits et grands dortoirs (un dortoir de trois personnes lors de mon passage).

      Repas du soir et petit-déjeuner pris au restaurant "Le Refuge" (http://www.vacances-cevennes-lozere.com/hotel-restaurant-mont-lozere.htm). Cuisine du soir correcte (encore de l'Aligot), mais petit-déjeuner classique d'un hôtel de catégorie médiocre par contre... Très curieuse cette tendance générale où la qualité est inversement proportionnelle à la capacité d'accueil des structures...

      Tarif nuitée (+ repas du soir et petit-déjeuner) : 35,40€.

      Etape 6 : nuit à Sainte-Enimie.

      Auberge du Moulin (http://www.aubergedumoulin.free.fr/)

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      L'Auberge du Moulin à Sainte-Enimie.

      Excellente adresse à Sainte-Enimie. On sent que la fréquentation est maximale et que les propriétaires ont beaucoup de travail, mais l'accueil reste néanmoins de qualité (possibilité sur demande motivée et aimable de faire sécher son petit linge dans la chaufferie, mais attention, pas de possibilité de le récupérer avant l'ouverture de l'hôtel à 07h30 le matin...). Splendide terrasse donnant sur le Tarn.

      Les chambres (enfin la mienne du moins) sont parfaites, salle de douches séparée vaste, propre. Literie bonne, télévision écran plat (j'ai pas regardé si elle marchait, mais bon...). Le tout sent le soin apporté au quotidien pour le confort des hôtes.

      Tarif nuitée : 50€ (ah oui, quand même, sans repas ni petit-déjeuner...). Mais finalement, tarif honnête pour le niveau de prestation et l'environnement...

      Repas du soir pris dans une pizzéria de la rue basse de Sainte-Enimie, sans aucun intérêt... Nombreux autres choix de restauration dans le village...

      Etape 7 : nuit à Dourbies.

      Gîte d'étape communal "Le Tour de l'Aigoual" (http://www.gites-de-france-gard.fr/direct/etapes/E0061.html)

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      Le gîte près du cimetière.

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      La salle-à-manger et son poële à bois.

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      Literie à revoir...

      Le gîte est géré par Sylvie, qui tient le snack-bar près de l'église. La partie hébergement est un petit bâtiment à l'entrée du cimetière. Un VTTiste rapportait dans son récit que c'était LA mauvaise adresse de la randonnée. Effectivment, rien n'est très accuillant dans le gîte : douches minuscules sans aération et rideaux de douche moisis, cuisine d'un autre âge, salle-à-manger froide et sâle, deux dortoirs à l'étage avec une literie déplorable. Mais quand on est tout seul dans son dortoir, tout est beaucoup plus simple et finalement le gîte reste basiquement fonctionnel. A noter des fils à linge à l'extérieur bien exposés pour sécher jusqu'à très tard les affaires du jour.

      Le repas du soir et le petit-déjeuner sont pris au snack-bar. Le repas du soir a été de qualité très correcte, copieux, même si le dessert était une pâtisserie glacée industrielle...

      Tarif nuitée (+ repas du soir et petit-déjeuner) : 28€ (je n'ai personnellement pas pris le petit-déjeuner pour partir tôt, et les 4€ ne m'ont donc pas été comptés...) Imbattable comme tarif, même si cela reste rustique comme prestation...

      Etape 8 : nuit aux Lavagnes

      Gîte d'étape "Le Mas-d'Aubert" (http://www.saint-guilhem-le-desert.com/spip.php?article141).

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      Attention à la tête.

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      Partie cuisine.

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      Dortoir.

      Pas si facile que ça à trouver (il faut remonter 500m sur la route une fois arrivé aux Lavagnes, et délaisser l'ancien gîte au débouché du chemin descendant du Mont Saint-Baudille).

      On est d'abord accueillis par des chiens, puis par la propriétaire, Ursula, une allemande très accueillante. Tout est fait pour satisfaire le voyageur (comme par exemple mon petit-déjeuner préparé dans un panier le soir pour le lendemain matin pour cause de départ matinal : une petite réduction a même été faite sur le prix pour tenir compte du moindre confort de ce petit-déjeuner...). Cuisine du soir très copieuse, artisanale mais très bonne (ratatouille catalane : une ratatouille avec du boeuf, de la chair à saucisse et de la poitrine fumée, le tout accompagné de boulgour, avec son quart de vin...).

      La partie hébergement est une petite maison de pays en pierre, basse, au confort sommaire mais d'un charme évident. Certes la douche est minuscule et peu pratique, certes les WC sont vieillissants, certes les matelas obligent à une évidente promiscuité pouvant être gênante (pas de séparation entre certains matelas), mais le tout reste très accueillant, surtout quand on est tout seul.

      Tarif nuitée (+ repas du soir et petit-déjeuner) : 33€.

      La chambre "Eglantine" bis...

      4 août 2009

      GTMC ETAPE 9 : Gîte du Mas-d'Aubert (Les Lavagnes)/Sète (gare SNCF)

      MARDI 26 MAI 2009

      Distance totale : 105kms

      Denivelé positif : 675m

      Temps de parcours : 6h36min

      Moyenne de l'étape : 15,9km/h

      Vitesse max : 47,56km/h

      Longue longue dernière étape qui m'attend mais aucune difficulté a priori (toujours rester prudent...). Cependant, je me souviens avec douleur et angoisse qu'une grève SNCF a été fixée ce jour là depuis longue date, et je balise donc de trouver à mon arrivée à Sète "guichets clos".

      Départ matinal donc à 07h30, après un petit-déjeuner préparé la veille par mon hôte, et emporté hier soir dans le dortoir.

      Le début du tronçon alterne entre petites descentes, petits coup-de-cul, et cheminements en courbes de niveau.

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      Portage de fortune... mais assez efficace cependant, et qui économise le poids du porte-bagages...

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      Ca passe tout juste, mais faut vérifier souvent que ça descend pas...

      Par contre, à partir du lieu-dit "le Joncas", le chemin monte vraiment durement, et le cheminement est rendu impossible par un vent qui manque par deux ou trois occasions de me faire basculer dans le vide. Plus loin, on atteint le Col, sous le Max Nègre, et l'on aperçoit pour la première fois nettemment le paysage de vignes et de garrigue méditerranéenne qui nous accompagnera jusqu'au littoral.

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      Vers le Max Nègre, paysage semblant avoir un lien de parenté avec celui que l'on retrouve notamment en Corse, aux Aiguilles de Bavella.

      La descente sur Saint-Jean-de-Fos est splendide, rapide, glissante, dangereuse du coup. On atteint la ville avec le sentiment d'en avoir bien bavé, prêt à dégainer la serviette de plage et le maillot de bain à fleurs. Mais c'est sans compter les presque 80kms qui restent à parcourir pour rallier Sète, sa gare, et ses trains annulés par la grève du jour...

      Je passe par une boîte aux lettres pour poster le billet de train que j'avais réservé pour le cas où j'aurais mis plus de neuf jours pour faire la randonnée. En effet, j'avais réservé en plus de mon billet du mardi soir un autre billet pour le mercredi soir, mais avec une assurance annulation. Je compte sur le petit pépin de santé que j'ai eu pendant mon entraînement en avril (une désinsertion myotendineuse, allez comprendre ce que c'est...) pour valider cette assurance et récupérer ma mise...

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      Superbe descente dans la plaine de l'Hérault, avant Saint-Jean-de-Fos. Changement radical d'ambiance...

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      Vignes et Oliviers ont remplacé combes et Genêt.

      Petite pause photo au Pont du Diable avec une tempête de vent qui rend hasardeuse la traversée du pont.

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      Près de Saint-Jean-de-Fos, le Pont du Diable sur l'Hérault. Vue vers le Nord.

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      Le Pont du Diable sur l'Hérault. Vue vers le Sud.

      Plus aucun balisage GTMC dans ces dernières étapes. il faut donc se fier à la carte IGN, aux quelques repères GR653 et particulièrement à Aniane où je laisse quelque minutes d'errance fébrile... J'arrive néanmoins à retrouver le chemin, qui gravit quelques mètres de dénivelé avant de plonger dans le thalweg du ruisseau de Gassac, en longeant une voie de chemin de fer et une ancienne carrière ayant exploité la bauxite (roche latéritique, riche en oxydes de fer, ce qui donne cette coloration rouge caractéristique).

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      Paysage bichromatique avant d'arriver à La Boissière.

      A La Boissière, je remplis mes gourdes déjà vides (il est 10h40 seulement) et je procède à un ultime tartinage de crème solaire. Après un cheminement forestier pour éviter un long tronçon routier sur la D111, on s'engage dans la descente infernale (courte mais coton...) vers Montarnaud. Dernière occasion ici de se casser une jambe, un bras, ou les deux...

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      Encore une descente impossible : après la Croix de Félix, avant Montarnaud.

      A partir de Montarnaud, on longe la D27E1, dans un paysage de haras, jusqu'à l'intersection avec les D102 et N109, après laquelle on s'engage dans les garrigues de Font Caude. Approche agréable d'un paysage urbain minéral pas franchement joli... La descente dans le maquis pour atteindre Grabels est "au petit bonheur la chance". Une fois parvenu dans le vallon, on suit la rivière la Mosson jusqu'à déboucher dans un parc dans lequel on a du mal à se repérer, mais il faut se forcer à suivre le plus longtemps possible la rivière, jusqu'à déboucher dans une ruelle où je vous conseille de descendre de vélo, car c'est une impasse jonchée de tessons de verre.

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      Sentiments partagés entre soulagement et tristesse...

      Je me pose sur un muret près du marché de la Paillade. J'arrive à joindre un répondeur téléphonique de la SNCF qui indique que mon train en partance de Sète et à destination de Paris est bien maintenu... Ouf de soulagement et traversée de Montpellier, pas si horrible que d'autres récits ont bien voulu le rapporter. Il faut dire que je m'étais muni de plusieurs photos aériennes et plans de la ville.

      Je rejoins donc le sentier qui longe le Lez rive gauche, mais le quitte rapidement car c'est impratiquable... Je me dirige plutôt vers la piste cyclable qui mène plus paisiblement à Palavas-les-Flots, que je quitte enfin pour le dernier tronçon de la randonnée, qui emprunte la digue du canal du Rhône à Sète. Le vent est absolument infernal, en pleine face, et j'ai du mal à atteindre les 15km/h... De plus, la traversée est rendue particulièrement désagréable par le ballet incessant de camions-bennes qui charrient les matériaux issus du dragage du canal.

      Petite pause baignade à Frontignan et direction Sète que j'atteins à 16h31. Mon train étant initialement prévu à 19h, cela me laisse le temps de me poser un temps et d'organiser mon chargement pour le voyage.

      C'était sans compter sur les retournements de situation, car si mon train en direction de Paris a bien été maintenu, il ne part plus de Sète, mais de Montpellier. Et vlan voyageur, prends ça dans les dents et organise-toi...

      Trois options s'offrent à moi :

      1. Repartir dans l'autre sens jusqu'à Montpellier pour aller chercher mon train... Mouais, pas franchement tentant, bien que j'aurais eu le vent dans le dos cette fois...

      2. Prendre un TER pour rallier Montpellier et prendre mon train là-bas... Mouais bof, pas tentant non plus... Chargement, déchargement de VTT, rechargement dans le TGV, et ceci à Montpellier où il y aura beaucoup plus de voyageurs qu'ici...

      3. Prendre le TGV à destination de Paris, et qui part d'ici 20 minutes...

      Très bien, le temps d'acheter un sandwich au buffet de la gare, de remplir une gourde pour le voyage, de rallier le quai opposé à la gare (évidemment), et me voilà fraîchement descendu des hauteurs cévénoles pour m'engouffrer sans souffler dans un TGV dont j'inonde le compartiment bas de mes effluves sportives...

      Mais bon, je me plains pas, j'arrive à regagner plus tôt que prévu mon chez-moi, ce qui me permet d'ouvrir vers 21h30 avec ma douce une bouteille de Champagne pour fêter mon retour...

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      Fin des hostilités : pause à Frontignan-Plage...

      4 août 2009

      GTMC ETAPE 8 : Dourbies/Gîte du Mas-d'Aubert (Les Lavagnes)

      LUNDI 25 MAI 2009

      Distance totale : 86,6kms

      Denivelé positif : 1393m

      Temps de parcours : 7h03min

      Moyenne de l'étape : 12,28km/h

      Vitesse max : 42,76km/h

      Encore une bonne journée de VTT avec du kilomètre, du dénivelé, et des paysages grandioses. Et le soleil qui continue d'accompagner sans faillir cette randonnée.

      Je décolle du gîte à 07h30 pour éviter la traversée du plateau du Larzac sous la canicule. Mesure inefficace car il fait très chaud dès 10 heures du matin...

      Comme hier, les premiers kilomètres sont en montée goudronnée, et l'on se prend à rêvasser de nouveau en roulant, à la faveur du balisage GTMC que l'on retrouve ici. Mince pause d'orientation car dès que l'on quitte la D299b pour pénétrer dans la forêt, le balisage redisparaît. On jouera ainsi plusieurs fois avec la limite de la zone centrale du Parc National des Cévennes, et Chamina semble avoir respecté à la lettre l'interdiction du balisage à l'intérieur...

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      Vue sur la vallée de la Dourbie en quittant la ville éponyme.

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      Rencontre matinale dans la forêt de l'Aigoual.

      Du coup, on chemine très prudemment à chaque intersection, et en s'aidant des courbes de niveau, des thalwegs, et des chemins forestiers numérotés, vous devriez pouvoir arriver à vous extirper indemne de cette aventure forestière.

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      Le Pic Saint-Guiral.

      Après avoir basculé versant sud, on chemine sur le superbe chemin forestier n°77 sous le Saint-Guiral, et ce en descente rapide jusqu'au col de la Barrière. Et là, changement radical de paysage...

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      Vue vers le sud et adoucissement progressif du relief...

      Une fois Sauclières traversée, le chemin devient impossible après avoir quitté la D7, et ce jusqu'au lieu-dit "Prat Long", après le pont de chemin de fer et les retrouvailles avec la D7 quitté peu avant :  une inutile incursion en paysage chaotique de coupe dans une végétation de fourrés épineux, dangeureuse pour les pneus, usante pour la machinerie humaine. Avant Combe-Redonde, on entre vraiment sur le plateau du Larzac, à la végétation rare mais toujours piquante (prunelliers, aubépine...). J'y laisse d'ailleurs ma troisième chambre à air, peu avant Gaillac. Le tronçon est cependant très roulant et je "pause-sandwiche" à La Couvertoirade. Petite visite éclair des ruelles, de ses commerces (que des artisans d'art), et je file ensuite vers La Vernède par un chemin tout aussi fabuleux...

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      Sur le plateau du Larzac, entre Combe-Redonde et Gaillac.

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      La Couvertoirade.

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      Dans La Couvertoirade.

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      Une belle lavogne.

      Rapide pause hydratation et crème solaire à La Vernède, archétype du hameau déserté depuis des lustres...

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      Ancien hameau de La Vernède.

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      J'suis pas mécontent de cette photo...

      Rapidement, après La Vernède, se dessine la dernière grosse difficulté de la journée, et de la rando aussi d'ailleurs : le Mont Saint-Baudille, 800m d'altitude. L'approche à partir de Saint-Pierre-de-la-Fage est assez facile, au moins jusqu'au Col du Vent. A partir de là, cela devient l'horreur, sous la chaleur, sur un sentier où les pierres roulent sous les pieds, avec une déclivité infernale. Poussette donc jusqu'au sommet...

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      Une des dernières difficultés de la randonnée : le Mont Saint-Baudille.

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      Impossible ascension du Mont Saint-Baudille par la face nord...

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      On s'approche du sommet.

      Le sentier suit ensuite vers le nord la ligne de crête en passant successivement sous le Pioch Farrio, sous le Pioch de Roquebrune et le Pioch de Fraisse.

      On entame ensuite une superbe descente rapide sur Les Lavagnes. Je suis à ce moment alerté par un bruit pas commun vers l'arrière de ma monture. Effectivement, mon porte-bagages pend lamentablement dans le vide, retenu grace aux tendeurs disposés entre le sac et la selle. Les trépidations de ce sentier auront eu raison de la solidité de ce porte-bagages qui aura pourtant tenu dans des portions plus chahutées du parcours (descente sous le Puy-de-Dôme/tronçon 3, descente vers le Lac Chambon/tronçon 6, descente du Mont-Mouchet/tronçon 15, descente vers le Cros/tronçon 22 etc...).

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      Coup de fatigue pour le porte-bagages... mais heureusement la veille de l'arrivée...

      Je trouve un arrimage de fortune qui me permet de gagner rapidement le gîte du Mas-d'Aubert, aux Lavagnes. J'y arrive donc à 17h10, après avoir perdu du temps à l'entrée du hameau : un gîte abandonné portait accroché au mur extérieur un panneau avec le numéro de téléphone que j'avais composé pour réserver la nuit de ce soir. Heureusement, je vois au loin sur la route un autre pannonceau "Gîte" et je décide donc d'y aller... Il s'agira en fait du bon gîte, nouvelle localisation... Encore fallait-il le savoir...

      Super accueil au Mas-d'Aubert, gîte pour moi tout seul, photos du porte-bagages cassé (utiles pour le remboursement), lessive (demain dernière journée mais je n'ai plus rien à me mettre de propre). Je me pose vraiment pour la première fois, rassuré par le fait que j'irai au bout de cette aventure normalement sans pépin, et, ayant plus que respecté mon découpage, j'aurai mon train demain soir à Sète...

      4 août 2009

      GTMC ETAPE 7 : Sainte-Enimie/Dourbies

      DIMANCHE 24 MAI 2009

      Distance totale : 95,3kms

      Denivelé positif : 1780m

      Temps de parcours : 8h31min

      Moyenne de l'étape : 10,98km/h

      Vitesse max : 65,82km/h

      Bon alors, autant dire que s'il y a une étape dure dans mon découpage, c'est bien celle-là... Près de 100 bornes et un dénivelé positif à faire pâlir un chamois. Une moyenne horaire qui frise le ridicule, un temps de parcours qui explose. Par contre, une portion sur route m'aura permis d'atteindre la vitesse de 66 km/h, proche de la vitesse de décollage d'un VTT chargé...

      Je commence donc ma journée fébrilement à 07h45, après un petit-déjeuner dans ma chambre : deux barres énergétiques, une banane et un yaourt.

      Le début de l'étape est tout en montée, mais sur route, et l'on gagne donc assez facilement les 500 mètres de dénivelés. Heureusement, le tracé est à l'ombre du Causse Méjan le matin.

      Je m'arrête à l'inmanquable et superbe panorama exceptionnel d'une incroyable beauté. C'est vrai que c'est grandiose, mais l'emphase du panneau aurait tendance à décevoir le spectateur une fois arrivé sur lieu...

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      Ah ben ça promet...

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      Ouais, bon, pas franchement bien placé le panneau alors...

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      Grandiose : méandre du Tarn à Saint-Chély-du-Tarn, avec le début du Cirque des Pougnadoires sur la gauche.

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      Traces d'incendie sur le Mont Servy, avant d'arriver au Col de Coperlac.

      En montant au Col de Coperlac, passage dans un univers calciné qui rappelle aux forestiers les mesures élémentaires de prudence : ne pas planter d'essences pyrogènes (je sais pas si le mot existe, mais ça fait drôlement bien quand même...) trop près zones de feux d'artifices, des campings, des terrasses de restaurants etc...

      La montée vers le Mas-Saint-Chély marque la transition vers les paysages calcaires et désertiques des Causses, avec ici son représentant le Méjan.

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      La Croix du Buffre.

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      Le Causse Méjan.

      Après la traversée de quelques hameaux (2), on arrive à la grosse ville du coin : Nivoliers. C'est d'ailleurs à sa vue au loin que je me fends d'une pointe de vitesse très honorable pour un VTT chargé. Dans Nivoliers, il faut prendre le chemin à droite de l'échoppe de produits alimentaires locaux, et surtout, une fois engagé sur ce chemin et dépassé la dernière maison, bifurquer sur le petit sentier GR qui descend sur la droite. Je n'y ai pas cru au départ, car on était sensé monter, mais après avoir croisé un 4x4 sur la mauvaise route, j'ai rectifié le tir...

      Le chemin monte allègrement vers l'entrée de l'enclos des chevaux de Przewalski, le passage VTT aménagé pour le traverser tranquillement étant par contre en très mauvais état.

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      Après le bourg de Nivoliers, montée vers La Bégude Blanche.

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      Ca ou rien, c'est pareil... Passage VTT pour entrer dans l'enclos des Chevaux de Przewalski.

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      Parfois, on a droit à ça : mais ne comptez pas trop dessus, car ces pannonceaux ne sont pas nombreux et dans certains cas les flèches se contredisent sur le même panneau...

      Une fois arrivé à La Bégude Blanche (que rien ne permet d'identifier sur le terrain), on chemine petit à petit vers le chaos rocheux de Nîmes-le-Vieux, puis par la route jusqu'à Cabrillac où commencera le morceau de bravoure de la journée : le Mont Aigoual...

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      Entre La Bégude Blanche et Nîmes-le-Vieux.

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      Le chaos calcaire de Nîmes-le-Vieux.

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      L'Hom.

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      Une lavogne : bassin de récupération des eaux pour abreuver les troupeaux.

      Petite pause sandwich à Cabrillac (on trouvera aussi une petite source cachée dans une ruelle, sur la droite avant d'arriver au carrefour principal).

      C'est encore par un soleil généreux que j'entame l'ascension de l'Aigoual, alors que je distingue à peine sur l'horizon les antennes qui en symbolisent le sommet. Et encore une excentricité du tracé Chamina qui nout fait quitter la D19 pour aller perdre 50m de denivelé dans un vallon humide, avant de remonter sur la D19 au niveau du lieu-dit "Le Caumel", d'où commence réellement l'ascension...

      J'ai lu dans un récit de rando sur le Net que le VTTiste avait trouvé ici son meilleur souvenir VTT, avec ce tronçon qui chemine jusqu'à l'Aigoual par la ligne de crête. Et bien je n'ai personnellement pas ressenti la même chose : le chemin n'est qu'une montée par endroits assez terrible, parfois en sous-bois (mais les hêtres étaient tous à terre, rendant le cheminement impossible), parfois en plein caniard.

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      Contreforts nord de l'Aigoual.

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      Voilà où il faut aller : tout au fond, en haut à droite, en partant de tout en bas à gauche...

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      On s'approche du sommet de l'Aigoual.

      Je mets donc environ 1h30 pour monter au sommet de l'Aigoual, avec en chemin quelques hésitations sur le tracé. Petite pause photo au sommet, remplissage des bidons. Je cherche également rapidement l'entrée du refuge pour leur annoncer que je ne m'arrête pas ici ce soir (dans le doute sur mon tracé, j'avais réservé pour cette nuit : l'Aigoual, un autre gîte à Aiguebonne au lieu-dit "La Mouline", puis le gîte à Dourbies).

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      Au sommet du Mont-Aigoual.

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      L'Observatoire du Mont-Aigoual.

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      Vue vers le sud : le début de la vallée de l'Hérault et les lacets routiers qui mènent à Valleraugue, dans le Gard.

      La descente vers Prat-Peyrot est rapide et j'entame ici un tronçon descendant vers Saint-Sauveur, à travers la forêt domaniale de l'Aigoual. Comme l'indique bien le guide Chamina, ne pas descendre à toute allure le chemin mais attendre d'avoir repéré un sentier qui quitte le chemin principal, sur la gauche. Une fois engagé dans ce petit chemin, vous pouvez relâcher les freins, mais pas pour longtemps car la descente est vraiment technique, en sous-bois d'abord, puis à découvert jusqu'au Col de la Croix de Fer.

      Dans les environs de l'Abîme de Bramabiau, le sentier est en sous-bois, très ludique, très humide, et finalement du bon VTT.

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      Abri au Col de la Caumette, 1455m.

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      Descente technique vers le Col de la Croix de Fer, à Camprieu.

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      Saint-Sauveur, fin de l'étape 31 du tracé.

      A Saint-Sauveur, il est 16h10 et j'entame l'étape 32 du tracé, ayant décidé d'aller finalement jusqu'à Dourbies. Tentative de prévenir le gîte d'Aiguebonne pour me décommander, mais le réseau ne passe pas. Je file donc rapidement par la route dans les gorges du Trévezel, très encaissées, mais la facilité n'étant pas l'apanage de la GTMC, on quitte les gorges pour s'élever jusqu'à Comeiras, village mort en cette fin d'après-midi. J'y remplis mes gourdes et c'est parti pour un superbe chemin en surplomb du Trévezel, difficile mais vraiment sympathique.

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      Dans les gorges du Trévezel.

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      Pont de fortune pour franchir un ruisseau entre Comeiras et Espruniers.

      A partir d'Espruniers, on ressent par contre l'envie d'en terminer avec ce tronçon, et c'est donc assez fatigué que j'arrive au Col de Rhodes. Et là, surprise, alors que Dourbies est en contrebas, la route qui y mène semble en faux-plat ascendant. Cette impression a été ressentie par d'autres VTTistes dans d'autres récits, et je me demande bien pourquoi... Bref, difficiles derniers coups de pédales de cette journée épique qui s'achève à 18h35, et qui aura vu la remontée depuis les gorges du Tarn jusqu'au Causse Méjan, sa traversée, le chaos de Nîmes-le-Vieux, l'ascension de l'Aigoual, l'arboretum de Camprieu, les gorges du Trévezel et les gorges de la Dourbie...

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      Gorges de la Dourbie.

      Pause pour la nuit au gîte "Chez Sylvie". A lire sa description dans la page ad hoc...

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      4 août 2009

      GTMC ETAPE 6 : Chalet du Mont-Lozère/Sainte-Enimie

      SAMEDI 23 MAI 2009

      Distance totale : 83,7kms

      Denivelé positif : 661m

      Temps de parcours : 5h43min

      Moyenne de l'étape : 14,64km/h

      Vitesse max : 57,17km/h

      Cette journée est sensée être une étape facile, longue de plus de 80km, mais avec assez peu de dénivelé positif, et beaucoup de négatif (1532m). Grasse matinée donc et départ sous un grand soleil à 09h40.

      Le début est consacré à rejoindre le tracé officiel qui emprunte ensuite la D20 jusqu'au Col de Finiels à 1531m et son gros névé printanier.

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      Au Col de Finiels, à 1541m.

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      Retenue d'eau dans la Forêt Domaniale du Mont-Lozère, faisant partie du réseau DFCI : Défense de la Forêt Contre les Incendies.

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      Avant d'arriver au Cros, sur les contreforts sud du Mont-Lozère.

      La suite du parcours est l'occasion d'intellectualiser un peu ce début de matinée totalement dévoué au sport : la traversée des hameaux de Salarial et de l'Hôpital, complètement isolés dans la montagne cévénole.

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      Une étape toute en métaphores : le problème salarial?...

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      ... en berne.

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      Et l'Hôpital?.

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      En ruines...

      Le trajet se poursuit par une belle descente rapide sur bitume, le long du Tarn qui n'est encore qu'un petit torrent montagnard. On rejoint alors rapidement la bucolique bourgade du Pont-de-Montvert, après 15km de descente ininterrompue depuis le Col de Finiels.

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      Près des sources du Tarn.

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      Le Pont-de-Montvert, dans le vallon.

      Pause boisson et photo (râtée) sur le Pont (de Montvert), avant d'entamer la montée qui doit mener vers le col du Sapet à travers la forêt d'Altefage. Mes quelques notions de latin et de botanique me renseignent sur la signification de ce nom : alte qui doit vouloir dire "haut", et "fage" qui doit localement et de façon plus certaine venir de "Fagus", qui est le nom latin du Hêtre (Fagus sylvatica). Nous voilà donc sur le bitume en direction de la haute forêt de Hêtres...

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      En montant au Col du Sapet, vue sur les Puech des Bondons.

      Attention à la sortie du hameau de l'Hermet, où Chamina nous convie à utiliser un chemin que je n'ai personnellement pas trouvé... Je continue donc sur le bitume. Prudence également dans le Bois d'Altefage à la cote 1079, là où un croisement de routes nous laisse perplexes sur la direction à suivre. Il n'y a absolument aucune indication, et il faudra donc sortir la boussole pour être sûr de bien emprunter la route qui part au sud, et éviter ainsi les écueils de Grizac et du retour au Pont-de-Montvert par la D20...

      On ne quittera le bitume qu'une fois rendus au Col du Sapet, où l'on pénètre dans la forêt de Ramponenche.

      Attention également dans cette forêt où les risques d'égarement sont légion. Déjà, le Col de Perpau n'est pas indiqué quand on y est rendu. Ensuite, les bifurcations sont nombreuses et je me suis par exemple engagé dans un chemin qui descendait directement à Florac. Sans la rencontre et l'aide de randonneurs à l'âne, je zappais le passage par Bédouès (qui n'a d'intéressant que sa Collégiale) et l'arrivée à Florac par la route principale N106...

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      La Collégiale de Bédouès.

      Pause déjeuner sur la place de l'Esplanade et sa succession de terrasses ombragées. Je prends mon temps car la suite du parcours me semble être facile et rapide, jusqu'à Sainte-Enimie.

      J'entame donc vers 14h30 le tronçon 26 vers Castelbouc, long de 19 kms. Et c'est peu de temps après avoir quitté Florac que je crève à l'arrière, pour la deuxième fois. C'est pas énorme, mais c'est en changeant la chambre à air que je m'aperçois de l'état d'usure avancé de mon pneu, pourtant neuf au départ de la rando. Il porte de nombreuses traces de cisaillement et de coupures. Je prends donc peur pour le reste de la rando car si le pneu se déchire, cela signifie la fin des hostilités. De plus, entre Sainte-Enimie et Dourbies, on ne peut pas dire qu'on traverse des zones vraiment habitées...

      Je réfléchis donc au moyen de me procurer un pneu de rechange : Florac est derrière moi, et on est pile dans l'heure de pause-déjeuner des commerçants. A Ispagnac, la station service n'a qu'un pneu mais pas aux bonnes dimensions, et le garagiste m'indique qu'il n'y a rien à Sainte-Enimie. Je pensais initialement que dans cette station touristique, il y aurait un loueur de vélo, et donc ayant peut-être de quoi me dépanner.

      Bref, je continue le trajet qui est superbe au demeurant, mais sur lequel je n'ose plus rouler, surtout dans ses portions caillouteuses de peur de trancher définitivement les flancs de mon pneu arrière (et de mon pneu avant aussi d'ailleurs...).

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      Le Tarn vers Ispagnac.

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      Ruelle de Quézac.

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      Portion "facile" du sentier en belvédère (son nom : le "Sentier de la Vallée du Tarn"), rive gauche.

      C'est d'ailleurs en voulant mettre pied à terre, dans une combe où le chemin est composé d'éboulis coupants, que je manque de basculer vers le Tarn. Chute vertigineuse que j'évite donc de très peu, grosse frayeur de toute la rando, mais mes pneus tiennent (c'est le principal, non?)...

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      Portion "moins facile" du sentier...

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      Forêt Domaniale des Gorges du Tarn, accrochée aux contreforts du Causse Méjan.

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      Four à pain communal de Castelbouc.

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      Ruelle de Castelbouc.

      Superbe traversée de Castelbouc et accélération ensuite pour rejoindre Sainte-Enimie, avec l'espoir de trouver au mieux un vélociste, au pire un loueur de bicyclettes...

      On continue à longer le Tarn, parfois sur des chemins impraticables (au camp de vacances avant Sainte-Enimie, préférer le sentier qui n'est pas directement au bord du cours d'eau, lequel est impraticable : gros rochers, grosses racines et gros portages donc...).

      J'arrive à Sainte-Enimie à 17h50 et je me dirige rapidement vers l'Hôtel dans lequel j'avais réservé une chambre et versé des arrhes. Des touristes cherchent d'ailleurs désespérément de quoi s'héberger pour la nuit, et la patrone leur conseille d'aller plutôt vers Mende...

      Je pose mon vélo au sous-sol du restaurant, où j'aperçois un beau vélo de route. Ni une ni deux, je hèle son propriétaire (le proprio de l'hôtel en l'occurence) et lui demande comment il fait pour l'entretenir ici (sa bicyclette, pas l'hôtel...). Il m'indique une petite boutique de location qui a un peu de matériel et me conseille d'y aller sans plus tarder, de sa part, le magasin fermant tôt le samedi.

      Direction donc le magasin "La Cazelle" (http://www.lacazelle.com) où je trouve par chance mon bonheur. Je ne regarde même pas le prix. J'aurais pu acheter un pneu 100€, dans le soulagement cela ne m'aurait fait ni chaud ni froid...

      D'un pas plus léger, je regagne donc mon hôtel et ma chambre grand luxe... Petit ravitaillement sur le chemin pour le lendemain (banane, sandwich type "sandwich d'autoroute", yaourts) dans un petit supermarché où le caissier profite de ma faconde retrouvée pour me délester de plus d'argent qu'il n'en avait besoin pour le contenu de mon cabas. Ce soir, spécialité de la région : la pizza (en plus, ils ne savent pas la faire...).

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      Sainte-Enimie, version "petite commune pittoresque".

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      Sainte-Enimie, version "samedi de l'Ascension"...

      2 août 2009

      GTMC ETAPE 5 : La Baraque des Bouviers/Chalet du Mont-Lozère

      VENDREDI 22 MAI 2009

      Distance totale : 82,2kms

      Denivelé positif : 1335m

      Temps de parcours : 6h38min

      Moyenne de l'étape : 12,4km/h

      Vitesse max : 62,45km/h

      Malgré des conditions d'hébergement idéales, la nuit fut mauvaise. Je commence à ressentir fortement un engourdissement des deux derniers doigts de chaque main. Je n'ai plus de sensibilité et ils sont parfois douloureux. Impossible de les utiliser donc, ce sont presque des doigts "morts"... Aujourd'hui 02 août 2009, soit plus de 2 mois après la fin de la rando, je garde une insensibilité à ces quatre doigts, couplée à une perte de force à la main gauche. Peut-être s'agit-il du syndrôme du canal carpien, pathologie bien décrite chez les pratiquants de VTT... (http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_du_canal_carpien). A cela s'ajoute peut-être un repas trop copieux la veille, et la peur de rencontrer encore sur le parcours des chemins bloqués par les chablis de pins.

      Lever donc très matinal, grignotage de 2 barres énergétiques pour éviter le petit-déjeuner à l'hôtel-restaurant, et je commence l'étape du jour à 07h45...

      Il fait déjà une température de four à pain, alors que nous sommes à plus de 1400m d'altitude et au mois de mai seulement... Je rejoins donc rapidement la fin de l'étape officielle à la La Croix du Bas, en profil forestier montant mais roulant. On file ensuite au Col de la Croix de Bor, à 1450m d'altitude, par un large chemin descendant, sur petits gravillons rougeâtres.

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      En descendant de La Croix du Bas

      La montée au Col des Trois Soeurs est sans difficultés (1470m), par contre le tronçon suivant est particulièrement inconfortable avec un sentier forestier fait de racines et de gros cailloux qui obligent à mettre le pied par terre plus d'une fois. De plus, en certains endroits, le sentier est très humide, mais des troncs d'arbres jetés là pour l'occasion facilitent le franchissement.

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      Au Col de la Croix de Bor.

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      Au Col des Trois Soeurs.

      La fin de cette étape jusqu'au Giraldès est une superbe descente entre des pâturages, pictés de Genêt purgatif (Cytisus oromediterraneus), très odorant, et qui nous suivra jusqu'à la garrigue méditerranéenne. A cette période de l'année, il est en pleine floraison et constitue l'élément principal de la flore de la Margeride et des Cévennes. C'est une plante qui affectionne plutôt les sols acides, on ne le retrouvera par contre pas dans les Causses où les sols sont calcaires.

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      La descente vers Le Giraldès.

      Au Giraldès, je croise un groupe d'une demi-douzaine de VTTistes, tous arborant le même T-shirt "GTMC 2009". Je me dis que ça doit aider d'être en groupe. Cependant, l'un deux est à la recherche d'un pneu neuf, et le reste du groupe doit donc attendre avant de partir... J'entame donc ce tronçon par la montée "coton" vers le Plateau du Palais du Roi, puis je rejoins rapidement le Lac de Charpal par un chemin forestier large et très roulant. A noter l'intéressante histoire de ce lac artificiel : sa construction avait été prévue pour enfouir des stocks de munitions et d'explosifs, au sortir de la Première Guerre Mondiale. Le projet a été abandonné au début des années 30, mais le lac existe toujours et alimente la ville de Mende en eau potable. Un chemin de fer avait même été construit pour charrier les matériaux pour la construction du barrage et qui devait ensuite servir à l'acheminement des munitions. Il reste de ce projet ferroviaire quelques vestiges : portions de rails, maison de garde-barrière, talus... (http://www.massifcentralferroviaire.com/reperes/charpal/charpal.htm).

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      Dans la forêt domaniale de Charpal.

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      Sur le barrage du lac de Charpal.

      Après avoir traversé le barrage, je manque la bifurcation du chemin à gauche et commence donc tranquillement une rude montée sur route en direction de la D1. Dans un accès de lucidité et près de 2 kilomètres plus tard, je rebrousse chemin et récupère le "bon" tracé... Au sortir de la forêt près du lac, on parcoure en montant une combe, par un chemin très caillouteux. Les suspensions sont vraiment mises à rude épreuve ici. Après avoir traversé la D1, le chemin est très humide, et doit être carrément infranchissable par temps pluvieux. Heureusement, il a fait sec ces derniers temps et je peux éviter les mares du chemin en montant sur ses abords. Le reste du tronçon vers Laubert est en descente "pastorale".

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      Point noté "très humide" par le guide Chamina...

      A Laubert, je renouvelle ma couche de crème solaire car le parcours jusqu'à Bagnols-les-Bains est à découvert. Il est cependant très roulant car il emprunte l'ancien tracé du "chemin de fer militaire" vers le lac de Charpal, et ceci jusqu'au bourg de Larzalier. La descente sur le Château du Tournel est magnifique, mais je ne m'y arrête pas et continue jusqu'à Bagnols.

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      Dans la descente vers Bagnols-les-Bains, paysage pastoral dominé par le Genêt purgatif.

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      Le Château de Tournel.

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      Du 20%... mais en descente... après le Château de Tournel...

      Chamina nous fait à nouveau quitter la route juste avant d'arriver dans un village, et cette fois encore on ne comprend pas pourquoi. Le chemin est impraticable, fait de grosses dalles (glissantes par temps humide j'imagine), et se parcoure donc principalement à côté du vélo...

      Bref, j'arrive à Bagnols où je m'arrête à la terrasse d'un hôtel-restaurant pour un sandwich. Le gérant est particulièrement aimable et accepte de me prêter son téléphone pour que je puisse chercher mon gîte du soir. J'avais initialement réservé la nuitée au gîte d'Auriac un peu plus haut après Bagnols, mais je tente de trouver plus loin. Après avoir cherché en vain sur Le Pont-de-Mauvert (on est le vendredi de l'Ascension et tout est déjà pris), je me rabats sur le Mont Lozère et trouve une place au refuge.

      J'entame donc vers 13h30 la montée du Mont Lozère et je croise à la sortie de Bagnols le groupe de VTTistes du Giraldès qui arrive par une autre route. Je suppose qu'ils doivent chercher un vélociste...

      A partir de Bagnols, il n'y a plus de balisage GTMC car nous sommes en zone centrale du Parc National des Cévennes. Il nous faut donc redoubler de prudence à chaque intersection, et bien savoir s'aider de la carte IGN pour trouver le bon chemin. Qui plus est, Chamina s'ingénie à corser les difficultés en conseillant des chemins introuvables, comme par exemple celui que l'on doit emprunter "à droite à l'entrée d'un virage à gauche très prononcé" (dixit le guide...), et ceci sur la route qui mène à Auriac. Ne trouvant pas ce chemin, je continue sur le bitume et rejoins donc le hameau. Je me renseigne auprès d'un "local" sur le chemin qui monte vers Les Sagnoles, histoire de ne pas me tromper dans l'ascension du Mont Lozère. La montée sera dure, mais ombragée jusqu'aux Sagnoles, puis très difficile, caillouteuse et en plein soleil jusqu'au point nommé "Serre des Countrasts". De là, la montée vers la Croix de Maître-Vidal est plus aisée.

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      Montée vers Les Sagnoles.

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      Aux Sagnoles... débauche d'indications... Mais pas de GTMC...

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      En route pour la Croix de Maître-Vidal.

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      Votre serviteur sur la Croix...

      Le reste du tronçon est splendide, tout en altitude, en alternant flanc sud du Mont Lozère dans la forêt domaniale des Laubies, et flanc nord sur la route des Chômeurs. En basculant d'un flanc à l'autre, vers la cote 1561m, je rencontre de gros névés, dans lesquels sont d'ailleurs bloquées des motos, qui n'arrivent pas à les franchir.

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      Gros névés sur le Mont Lozère.

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      Moto-neige...

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      Au Mont Lozère, sur la route des Chômeurs, sous le Signal des Laubies (1657m) et le sommet de Finiels (1699m).

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      A ce qu'on m'a dit, les téléskis s'arrêteraient pile avant la zone centrale du Parc...

      Plus loin, je quitte le tracé qui monte au Col de Finiels pour rejoindre plus bas le gîte du Mont Lozère. J'atteins sur cette route la vitesse de 62,45km/h, non sans avoir préalablement vérifié la fixation de ma roue avant. En effet, un peu avant, dans une descente chaotique, le levier de la fixation rapide s'était abaissé...

      La "station" du Mont-Lozère (il y a des remonte-pentes...) est infestée de motos tendance "cross". Je mets en regard de cette pratique qui peut porter atteinte aux écosystèmes cévenols l'innofensivité d'un balisage GTMC... Je ne comprends toujours pas pourquoi le Parc National des Cévennes a refusé ce balisage : conflit avec la FFRP? Surenchère des pannonceaux déjà nombreux par endroits? La surfréquentation des VTT peut favoriser l'érosion des sols, il est vrai, mais on est pas dans des taux de fréquentation énormes. Sur l'ensemble de la GTMC, j'ai du rencontrer une vingtaine de vélos (certes on est en mai, mais quand même...).

      Bref, ce soir, je dormirai dans une chambre avec un couple de randonneurs. Le repas du soir est copieux (tiens, de l'Aligot...). Et l'orage qui a menacé durant les dernières heures de l'après-midi n'éclatera finalement pas...

      12 juillet 2009

      GTMC ETAPE 4 : Trailus/La Baraque des Bouviers

      JEUDI 21 MAI 2009

      Distance totale : 69,6kms

      Denivelé positif : 1710m

      Temps de parcours : 6h41min

      Moyenne de l'étape : 10,4km/h

      Vitesse max : 52,85km/h

      Et voilà l'organisation de mon parcours quelque peu chamboulée : je devais dormir ce soir à Chanaleilles, mais ce n'est qu'à 40 kilomètres de Trailus. Alors je décide de profiter de l'avance que j'ai sur mon parcours pour essayer d'aller un peu plus loin...

      Départ donc à 08h50 de Trailus, sous un ciel menaçant. Il s'agit au départ d'une des montées les plus longues et les plus difficiles du parcours, théoriquement, mais réalisée le matin, à la fraîche (une petite pluie sur le début du parcours), elle ne m'a pas paru particulièrement difficile.

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      En route pour la crête, dans les paysages typiques des monts de la Margeride.

      Le parcours sur la ligne de crête est absolument magnifique, alternant entre les flancs nord et sud du massif. Le vent s'est levé et a chassé d'un coup les nuages menaçants. Il fait maintenant beau et chaud. Arrivé à la Croix de la Donne, je rencontre un groupe d'une bonne demi-douzaine de VTTistes qui ont passé la nuit ici. Ils font la GTMC jusqu'à Bagnols-les-Bains, en autonomie complète. Je les admire avec les VTT lourdement chargés, les gamelles en alu qui dépassent à l'arrière. Ils prennent un peu d'avance, alors que je me pose pour m'étaler une bonne couche de crême solaire.

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      Moins imposante que le monument du Mont Mouchet : la Croix de la Donne...

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      VTT-Camping

      Je les retrouverai plus loin, au début de l'ascension vers le Mont Mouchet. Ils quittent alors le tracé de la GTMC pour prendre un chemin qui mène au sommet, mais en contournant le massif par le flanc nord. Je comprends leur choix quand je suis bloqué sur le tracé de la GTMC par d'innombrables châblis de pins qui sont couchés sur le chemin et qui m'empêchent de passer. Lors de leur arrêt à la buvette près du Monument National aux Maquis, plus bas, on a du prévenir le groupe de ne pas emprunter le tracé de la GTMC pour monter au Mont Mouchet...

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      Monument National aux Maquis du Mont Mouchet

      Je retrouve avec beaucoup de difficultés le groupe en contrebas du sommet, où la densité de pins à terre s'est accrue, et où il devient difficile de se frayer un chemin. Nombreux portages donc avant d'arriver enfin au sommet, où l'on jouit d'une vue splendide. Pause photo et barre énergétique à 1500m d'altitude.

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      Châblis de pins...

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      En haut du Mont Mouchet

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      Descente rapide sur Auzenc.

      La descente vers Auzenc est vraiment roulante et rapide, et je m'arrête dans ce village pour réserver le gîte de ce soir. Ce sera la Baraque des Bouviers, presque à la fin de l'étape 17 du tracé officiel.

      Rassuré par le fait que je garde de l'avance sur mon parcours théorique, je lâche les freins dans la descente vers Paulhac-en-Margeride. J'y achète mon sandwich au troquet-restaurant, puis remonte sur le vélo pour l'étape qui doit me mener à Le Sauvage, quelques 27 kilomètres plus loin et près de 610 mètres de dénivelé positif...

      Les difficultés commencent après le rû, à la sortie de Vachellerie. Puis le parcours se fait plus paisible, aux environs du Truc de la Garde (dans la région, un truc c'est un point culminant...), malgré un chemin sableux qui tire sur les cuisses... Descente rapide sur Chanaleilles, avant une superbe montée en sous-bois vers Le Sauvage.

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      Tronçon roulant sous la bienveillance du Truc de la Garde....

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      A Chanaleilles, les perruques poussent sur les Cytises...

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      La montée vers Le Sauvage.

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      Gîte du Sauvage.

      Je m'y arrête pour manger mon sandwich et remplir mes bidons, mais je stoppe rapidement ces agapes pour cause de ciel très menaçant. Décision qui s'avèrera d'autant plus sage que le reste de l'étape ressemble au parcours du combattant : dans la forêt communale de Sainte-Eulalie, le sentier est impraticable à cause des pins tombés à terre. Si c'était déjà la cas sur les flancs du Mont Mouchet, c'est bien pire ici où nous sommes obligés de passer dans le sous-bois et de s'écorcher sur les branches de pins, ou alors d'escalader les grumes tombés à terre. Les panneaux de la GTMC étant souvent plantés sur des arbres, ceci ne facilite pas la progression. J'aurai quitté Le Sauvage vers 15h30 pour arriver à la Baraque des Bouviers... 3 heures plus tard (soit une moyenne de 4km/h sur ce parcours). Heureusement, j'ai vécu ce calvaire avec un couple de VTTistes qui fait une petite partie de la GTMC (entre Paulhac et Laubert), ce qui a facilité les portages, l'un de nous réceptionnant les VTT passés par les autres de l'autre côté des pins.

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      Régime pins secs...

      J'apprends plus tard que ces innombrables châblis sont en fait dus aux fortes chutes de neige tardives du début du printemps, neige lourde qui a provoqué la chute des pins de la région. L'Office National des Forêts a bien fait appel à des volontaires et procédé à des recquisitionnements, mais les nettoyages se sont focalisés sur les pistes forestières faciles d'accès en 4x4, ou sur les chemins de Grande Randonnée...

      Arrivée donc relativement tardive à la Baraque des Bouviers où la gérante me donne carrément un studio dans la station pour moi tout seul.

      Le soir, je retrouve le couple de VTTistes avec lequel je partage un repas bien chaleureux : soupe aux herbes sauvages (avec entre autres de l'Ail des Ours : délicieux...), encore de l'Aligot et une truffade. Nos discussions avec le restaurateur sont un rare moment de ruralité mémorable. Si la Creuse et la Lozère se disputent le trophée du département le plus dépeuplé de France, la Margeride constitue la petite région de Lozère où la densité d'habitants est la plus faible. En allant plus loin, les Hautes Terres de Margeride (comme ici aux Bouviers), on atteint l'extrême limite avec 3 habitants au kilomètre carré. Et ils sont tous réunis ce soir dans la salle de restaurant...

      29 juin 2009

      GTMC ETAPE 3 : La Godivelle/Trailus

      MERCREDI 20 MAI 2009

      Distance totale : 92,5kms

      Denivelé positif : 1665m

      Temps de parcours : 7h33min

      Moyenne de l'étape : 12,3km/h

      Vitesse max : 54,3km/h

      Les principales difficultés étant le matin avec la montée au col de Chamaroux (1291m) puis juste après la montée vers la montagne de Paillassère (avec un col à 1473m), je décide de partir encore relativement tôt. De plus, j'ai réservé une chambre après Saint-Flour, dans un petit hôtel à Saint-Georges (l'Hôtel du Bout du Monde), avec piscine, et je m'organise donc pour ne pas y arriver tard et en profiter.

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      La Godivelle et le Lac-d'en-bas

      Départ du gîte des Sagnes à 08h00 donc. Et ça commence très fort puisque le chemin est très inconfortable (on chemine en fait dans les pâturages, entre des clôtures électriques), avec des portages au-dessus de ces mêmes clôtures (les passages VTT sont très mal pensés). Dans le dernier portage, je teste d'ailleurs malencontreusement le voltage, mais évite par miracle les contacts trop intimes avec les barbelés...

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      Ca a pourtant l'air rigolo...

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      Passages VTT : infranchissables avec un VTT chargé...

      L'arrivée vers le lac de Saint-Alyre est plus praticable car moins pentue, mais le sentier reste très cassant.

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      Pas besoin de balisage sur ce tronçon...

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      Le lac de Saint-Alyre, 1216m

      Il est encore relativement tôt et la brume est encore coincée dans la vallée. La montée sur Boutaresse et jusqu'au col de Chamaroux est roulante, sur goudron. L'ambiance est très particulière passé Boutaresse, il n'y a vraiment rien ni personne dans cette portion, sauf quelques burons qui parsèment la montagne par ci par là.

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      Sur la route de Jassy

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      Entre Boutaresse et le col de Chamaroux...

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      C'est ça des burons...

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      Premier névé sur le chemin qui mène à la cote 1473, avant le buron de Paillassère-Bas...

      A partir du buron de Paillassère-Bas, le parcours est descendant jusqu'à Allanches, avec près de 500m de dénivelé négative. Le début de la descente sur chemin à partir du buron est magnifique, puis c'est une portion routière qui nous mène à Allanches, où on trouvera tous les magasins possibles pour le ravitaillement, ce qui n'était pas possible depuis qu'on avait quitté Besse, en gros.

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      En descente vers Pradiers, les monts du Cantal en arrière-plan

      Après Maillargues, on rentre dans le bois de la Piniatelle. Superbe première étape dans le Cantal, très roulante, avec de nombreuses tourbières en formation.

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      Une tourbière en formation...

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      Portion roulante sur le plateau, dans le bois de la Piniatelle

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      Encore une tourbière...

      Au bois du Cheylat, vue grandiose sur la fin de l'étape, sur la vallée de l'Alagnon et sur cette fracture dans le paysage que constitue la carrière de roches massives. Le chemin pour descendre dans la vallée est par endroits complètement embroussaillé, et réduit à une sente jonchée de ronciers. Prudence donc pour les jambes, mais surtout pour les pneus...

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      Neussargues en contrebas

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      Dans le bois du Cheylat

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      La carrière de basalte de Moissac : "le Cantal n'est pas un gruyère" dirons les défenseurs de l'environnement...

      A Neussargues, je m'arrête pour le sandwich du midi, sous une température particulièrement chaude. Heureusement, le début du tronçon suivant est forestier, malheureusement en montée (côte de Neussargues). Gros effort donc à fournir en ce début d'après-midi pour atteindre le plateau, sur lequel on navigue ensuite pendant plusieurs kilomètres, autour de la cote 1000m, avant de replonger dans la vallée de l'Ander (passage près du Château du Saillant).

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      Château du Saillant

      Une fois rendu à Roueyre, on emprunte une bucolique petite route qui serpente sur la rive gauche de l'Ander, sous la colline de Saint-Flour.

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      Saint-Flour

      Passage ensuite en centre-ville, très fréquenté car c'est le chemin vers l'A75 au-dessus duquel on passera plus loin. On s'enfonce ensuite dans les gorges de l'Ander, petite grimpette sèche vers La Valette, chemin en corniche, puis arrivée à Saint-Georges où l'hôtel Le Bout du Monde est vaguement indiqué. Je m'engage donc dans le chemin qui est sensé y mener, pour m'apercevoir quelques kilomètres plus loin que je me rapproche de l'A75, et que je suis en fait sur la GTMC en direction du Pirou. Je regarde le topo, les distances à parcourir, et comme il n'est que 16h, je décide de pousser plus loin non sans avoir pris le soin de vérifier les disponibilités au gîte des Volpillières à Trailus. La fin du tronçon jusqu'au Pirou est assez désagréable, puisque c'est la route rapide qui longe l'A75, que ça monte, et qu'il fait une chaleur du diable (et que j'ai déjà 75km dans les guibolles...).

      Petite pause remplissage des bidons chez l'habitant, au Pirou, avant d'entamer les derniers kilomètres de la journée.

      Une des caractéristiques de la GTMC, c'est cette habitude qu'on a à prendre des chemins qui s'écartent très franchement de la destination, tout ça pour éviter quelques kilomètres, et souvent moins, de bitume. C'est ce qu'on fait ici en quittant la route pour aller dans le Bois de Beaulieu, où la signalisation à l'endroit stratégique est d'ailleurs inexistante... Suivre le sentier principal à la première grosse intersection dans ce bois...

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      Vers Beaulieu, avant Ruynes. En arrière plan, la forêt de Margeride...

      A Ruynes-en-Margeride, on s'apprête à attaquer la dernière difficulté de la journée, à savoir la montée à Trailus... Absolument impossible de monter en vélo, et même à pieds c'est particulièrement difficile... J'apprends le soir au gîte que les propriétaires conseillent souvent aux cyclistes de passer par la route...

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      La montée vers Trailus

      Enfin, à Trailus, je rejoins le gîte des Volpillières, très agréable. Il est 17h50.

      Au menu ce soir : Pounti (c'est très bon) et Aligot (je n'en avais jamais mangé...). Ce soir je ne suis pas seul dans le gîte, un couple de fermiers sarthois est venu jusqu'ici pour assister à la transhumance...

      24 juin 2009

      GTMC ETAPE 2 : Orcival/La Godivelle

      MARDI 19 MAI 2009

      Distance totale : 68,4kms

      Denivelé positif : 1605m

      Temps de parcours : 6h44min

      Moyenne de l'étape : 10,2km/h

      Vitesse max : 59km/h

      Coups de soleil, gîte glacial et pluie battante toute la nuit me font me lever à 06h20. En fait, de pluie battante, il n'y a que le Sioulot qui coule juste à côté du gîte. Car le temps est au beau ce matin. C'est dans la salle à manger du gîte que je découvre le seul chauffage du rez-de-chaussée, ce qui me permet de lancer un séchage express de ma serviette de toilette et de mes gants.

      Je me prépare donc rapidement mon Müesli "Voyageur", rassemble toutes mes affaires, et décolle à 08h00 pétantes pour une journée plus courte que la veille en distance, mais avec plus de dénivelé...

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      Basilique d'Orcival : il faut l'entendre sonner pour le croire...

      D'ailleurs du dénivelé, on en mange dès les premiers kilomètres, en particulier pour atteindre la cote 1036, par la petite route qui monte rive droite du ruisseau de Servières, derrière la ferme. On doit frôler ici les 20% en montée.

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      Dès le matin, entre 15 et 20%...

      Joli passage sur les bords du lac de Servières, avant une belle descente technique en sous-bois humide, sur le chemin de Pessade.

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      Lac de Servières

      L'itinéraire se poursuit après Pessade par quelques kilomètres très roulants sur un large chemin envahi à cette saison par les pissenlits.

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      Grand plateau petit pignon...

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      Le Sancy

      On arrive du coup très vite au thalweg dans lequel coule le Labadeau, après le franchissement duquel on réattaque la montée jusqu'à Mareuge. On s'enfonce ensuite  dans la combe de la Monne, pour grimper sérieusement jusqu'à Saignes. La suite est en descente jusqu'au lac Chambon, mais attention à la dernière partie de la descente qui est très technique. J'y ai laissé un gros bout de peau sur ma pédale automatique, quand le haut de mon corps a voulu aller plus vite que le vélo... Une petite frayeur, mais une grosse cicatrice encore bien douloureuse plus de deux mois après la fin de la rando...

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      Vivement le gîtes des "Soignes"...

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      Le lac Chambon, vers la couze de Chaudefour

      Le contournement du lac Chambon est assez déconcertant, et l'on doit jouer les écotouristes sur la passerelle pédagogique en bois qui longe les milieux humides de la queue sud-ouest du lac. Je ne m'attarde pas, parce qu'on a pas que ça à faire, et qu'il y a ensuite la montée jusqu'à Saint-Victor-la-Rivière, tronçon au cours duquel je suis victime de ma première crevaison. Il faut dire que la montée sur Saint-Victor, dans sa dernière partie, est un petit chemin bordé par les prunelliers, dont les épines drues n'ont que faire du slogan "risques de crevaison limités" fièrement affiché sur l'emballage du pneu CONTINENTAL (pneu fraîchement acheté pour l'occasion de cette GTMC d'ailleurs)...

      Après Saint-Victor (qui marque la première centaine de kilomètres du tracé...), une petite descente vers le gué de la Malvoissière et on remonte ensuite sur Serre-Haut, avant l'arrivée sur Besse.

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      Ruisseau de la Malvoissière

      Charmant village dans lequel je m'arrête prendre une assiette de charcuterie et de crudités. Je parle avec un cycliste qui fait comme moi une pause avant de rentrer sur Clermont dans l'après-midi... alors que moi j'ai quitté cette ville hier matin... assurément, on ne pratique pas du tout le même sport...

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      Arrivée sur Besse

      Cette ville porte d'ailleurs un nom qui n'annonce pas du tout l'évolution de l'altitude qui va suivre... En plus, si vous trouvez facilement le chemin dont le topo parle, et qui passe entre le stade de foot et le bâtiment métallique (le bâtiment métallique? mais si voyons, le bâtiment métallique de Besse...!), alors là, chapeau. Enfin, casque...

      J'ai bien trouvé un chemin qui monte dans la bonne direction, mais APRES le batiment métallique de Besse. Bref, ça monte quand même, trop même pour espérer rester sur la selle.

      Je ne m'arrête pas au lac Pavin, celui de Montcineyre me suffisant largement. Le ciel devient de plus assez menaçant et je ne voie à l'horizon aucun abribus pour me protéger en cas de pluie ou de grêle (je copie-colle ce mot, car j'aurai à le réutiliser plus tard...!!!).

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      Le lac de Montcineyre

      La paysage va changer quelque peu après le Puy de Montcineyre, c'est même assez frappant après avoir traversé le village de Cureyre. Le ciel se décide à changer d'ailleurs, lui aussi, et le Cézalier m'accueille par une averse de grêle qui ne semble être là que pour moi.

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      C'est en haut qu'il faut regarder : la Montagne de Barbe Sèche ne le restera pas...

      Passé Brion, le chemin s'enfonce dans la petite combe, vers le bois, mais ne faites pas l'erreur d'y voir là le chemin. Celui-ci prend en fait à gauche à 90°, vers le sud-sud-ouest, et il s'agit en fait d'un chemin de débardage. Enfin, cette année, ça débarde en tout cas... et il n'y a aucun endroit où apposer un petit panneau GTMC... Le chemin monte assez modérément, mais il est impraticable avec ses ornières qui atteignent le mètre de hauteur. Du coup, je suis obligé de monter sur le talus qui longe le chemin, mais c'est sans compter sur un ancien fil barbelé rouillé qui court tout le long de ce chemin. En posant le fil flambant neuf sur la clôture, on a pas pris la peine de retirer l'ancien... C'est donc une séquence portage qui ne s'arrêtera qu'une fois la forêt atteinte. Il faudra cependant pousser le vélo sur le côté du chemin forestier dont les ornières sont aussi profondes que précédemment, mais en plus humides.

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      C'est sur le talus de gauche que se dissimule le fil barbelé rouillé

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      Ornières...

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      Dans le Bois de la Garde, après Brion : préférez la droite (ce n'est pas une opinion politique...)

      Une fois sorti de la forêt, on emprunte un chemin très étroit qui passe dans une zone de tourbières avant de s'élever dans les pâturages, pour déboucher enfin sur la D32 que l'on suit jusqu'à la Godivelle.

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      Bas-marais tourbeux avant la Godivelle

      Le gîte des Sagnes est juste à l'entrée du village, en dessous de la Fontaine. J'y arrive à 17h40, ce qui me laisse plus de temps aujourd'hui pour me reposer...

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      Arrivée à la Godivelle

      Bilan de l'étape : étape assez variée, grandes étendues roulantes, montées sèches, descentes techniques, des lacs, des lacs, et des lacs. L'entrée dans le Cézalier change la physionomie du parcours qui sera un peu moins "cassant" dans les deux prochaines étapes. Pas de problème de ravitaillement, c'est une étape "touristique" avec Orcival, le lac Chambon, Murol et Besse...

      12 juin 2009

      GTMC ETAPE 1 : Clermont-Ferrand/Orcival

      LUNDI 18 MAI 2009

      Distance totale : 79,3kms

      Denivelé positif : 1535m

      Temps de parcours : 6h32min

      Moyenne : 12,13 km/h

      Vitesse max : 52,85 km/h

      Départ de Paris-Gare de Lyon à 7h00, ce qui permet de démarrer l'étape à 10h40 place de la Victoire à Clermont-Ferrand. Bien repérer l'itinéraire avant parce qu'une fois dans la ville, rien n'est plus dur que de trouver la signalétique GTMC sur le mobilier urbain... J'ai vu le premier panneau GTMC au point 1 du premier tronçon, à l'endroit où on quitte la route pour prendre à droite la petite route des Côtes de Clermont.

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      Place de la Victoire à Clermont

      Comme l'indique le topo, c'est tout en montée depuis Clermont. On prend vite de l'altitude et on s'échappe de la ville que l'on domine.

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      Route des Côtes de Clermont

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      Clermont et Ferrand

      A la Tour de Télécommunication, on prend un chemin très ludique qui serpente dans la lande sur le plateau, avant de descendre rapidement vers la ferme du Chevalard.

      Avant d'arriver à Blanzat, et pour ne pas tenter la crevaison dès les premiers kilomètres, descendez du VTT pour passer sous la route... sinon, gare aux tessons de bouteilles...

      La traversée de Blanzat est assez intuitive et bien balisée, puis on serpente entre des jardins ouvriers, ensuite c'est la montée sur Volvic (où l'eau de la fontaine n'est pas potable je crois...).

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      Fontaine de Volvic : pour boire son eau, achetez la en bouteilles...

      On attaque ensuite dès la sortie de Volvic la montée jusqu'au Viallard, au début sur goudron, puis sur chemin caillouteux (les cailloux, fil rouge de toute cette randonnée...). Vient ensuite un agréable chemin sur sol rouge (des oxydes de fer).

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      Le fer oxydé, c'est rouge...

      Le tronçon Le Vauriat-Laschamps permet de rouler au pied des Puys, en sous-bois (le sol humide a rendu ce tronçon peu roulant, et le terrain lourd a bien puisé dans les réserves). Attention dans le Bois de Clermont, juste au nord du Puy Chopine, le balisage est parfois absent et l'on est tenté après le point 2 du topo, juste sous le Puy Chopine, de prendre le chemin qui y monte à droite. Bien penser que le chemin contourne le Puy par l'Est et donc continuer sur le même cap sud-est...

      Le chemin débouchant sur le Puy de Dôme est une merveille, trop courte car la suite repart en sous-bois.

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      Au pied du Puy de Dôme

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      En sous-bois sous le Puy

      Après le parking, au col de Ceyssat, le chemin devient très technique, en descente prononcée, et il est parfois nécessaire de mettre pied à terre, surtout si on est chargé, sous peine de voir l'arrière du VTT passer devant...

      Passé Laschamps, le chemin monte à l'ouest du Puy de Mercoeur et débouche ensuite sur un superbe chemin qui serpente entre les Puys avant d'arriver sur Recoleine.

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      Tronçon reposant et bucolique...

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      Aux environs de Neuville, vue sur le chemin parcouru avec le Puy de Dôme déjà loin derrière...

      La fin de l'étape est toute en montée depuis Voissieux, sur route, puis sur chemin à partir de Juégheat. Pour terminer, une descente routière sur Orcival où j'avais réservé une place au gîte de M. Nicolas DALDIN. Pour le trouver (le gîte), prendre à droite à l'église (même si ça descend...) et trouver la petite épicerie. Le gîte est juste à côté, sur la gauche.

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      Orcival

      J'arrive donc à Orcival à 19h30. Le propriétaire du gîte me propose de téléphoner à l'Hôtel du Midi pour réserver une place pour le repas du soir. Il me reste donc 30 minutes pour débarasser mon VTT, me doucher... l'Hôtel servant vers 20h...

      Une terrine de campagne, une omelette au Cantal (bof...) et trois brots d'eau plus tard, je me déleste de 13€ et regagne ma chambre dans le gîte. Je suis seul dans la chambre, d'ailleurs je suis tout seul dans le gîte aussi (seul au gîte : un autre fil rouge de la rando...)... Anti-inflammatoire en préventif sur mon genou droit, pommade Saint-Bernard pour les muscles des cuisses, et je m'allonge avant la tombée de la nuit...

      Bilan de la journée : une longue longue étape de près de 80 kms qui se termine tard et ne permet pas d'envisager sereinement l'étape du lendemain. Préférez peut-être le gîte de Laschamps si comme moi vous commencez la rando à Clermont en descendant du train le matin...

      Les paysages sont vraiment superbes, les chemins très agréables. Aucun problème pour le ravitaillement en eau, ni en nourriture d'ailleurs. Balisage efficace, sauf pour la sortie de Clermont et quelques petites hésitations sous le Puy Chopine.

      10 juin 2009

      Les autres GTMC... ou la GTMC des autres ...

      Voilà les quelques sites que j'ai consulté avant de préparer ma rando...

      http://vttvosges.free.fr/gtmc/gtmc_index.htm

      Un binôme de choc qui explose la durée conseillée de cette randonnée : 6 jours... Bon OK ils sont partis de Volvic et se sont arrêtés à Montpellier, mais leurs étapes sont tout bonnement IN-CROY-ABLES...

      http://gtmc2006.over-blog.com/categorie-739084.html

      La GTMC de copains, réalisée en 12 étapes. Beaucoup de détails sur l'itinéraire, photos sympas...

      http://jverse.free.fr/gtmc/

      Leurs étapes "faciles" ne l'ont pas spécialement été pour moi...

      http://christian.gtmc.neuf.fr/

      Un autre VTTiste solitaire...

      http://www.clubalpin-idf.com/carnet/c25.html

      N'hésitez pas à le contacter, il donne de précieux conseils...

      28 mai 2009

      GTMC : Découpage des étapes

      ENTRE DEFI SPORTIF ET BALLADE SPORTIVE...

      Le choix des étapes est certainement le moment stratégique de la préparation de la randonnée. Le guide Chamina prévoit de 10 à 20 jours de randonnée pour la Grande Traversée du Massif Central.

      Personnellement, j'avais tablé sur 10 étapes, mais en lisant quelques récits, j'ai décidé de tenter de réaliser le parcours en 9 jours. La difficulté tient surtout du fait que j'essaye à chaque randonnée de plusieurs jours de prévoir la première étape le jour de l'arrivée sur place, et de rentrer le soir à la maison le jour de la dernière étape, ce qui fait réellement 9 jours tout compris pour la GTMC.

      AU DEPART : le premier train partant de Paris le matin à 07h00, on est sur place à Clermont-Ferrand à 10h30. Ca peut paraître tard pour commencer la randonnée, mais tout dépend où l'on décide de dormir le soir. Etant donné que j'avais prévu de dormir le premier soir à Orcival, le découpage du tracé s'est organisé autour de cet "impératif" ambitieux (80 kms pour 1535m de dénivelé positif)...

      A L'ARRIVEE : le dernier jour, vous pouvez facilement compter 100 kilomètres pour arriver jusqu'à Sète. C'est très roulant, et même assez rapide dans la dernière partie littorale (sauf tempète de vent...), ce qui fait que vous pouvez partir sans aucun problème de Saint-Jean-de-Fos, de Saint-Guilhem-le-Désert, voire des Lavagnes plus au-dessus comme je l'ai fait. Avant il n'y a pas trop de possibilités d'hébergements, à part peut-être à La Vernède, mais là ça fait 125 kilomètres à parcourir pour la dernière journée, avec quand même quelques difficultés comme la montée au Col du Vent, le Mont Saint-Baudille et le col sous le Max Nègre. C'est par contre faisable si vous passez la nuit à Sète et rentrez le lendemain.

      Voilà donc le tronçonnage de ma GTMC en 9 étapes :

      1. ETAPE 1 : de CLERMONT-FERRAND à ORCIVAL, 80kms/1535m deniv+ (Chaîne des Puys).

      2. ETAPE 2 : d'ORCIVAL à LA GODIVELLE, 68kms/1605m deniv+ (Cantal).

      3. ETAPE 3 : de LA GODIVELLE à TRAILUS, 93kms/1665m deniv+ (Cézallier).

      4. ETAPE 4 : de TRAILUS à LA BARAQUE DES BOUVIERS, 70kms/1710m deniv+ (Margeride).

      5. ETAPE 5 : de LA BARAQUE DES BOUVIERS au CHALET DU MONT LOZERE, 82kms/1335m deniv+ (Cévennes).

      6. ETAPE 6 : du CHALET DU MONT LOZERE à SAINTE-ENIMIE, 84kms/661m deniv+ (Gorges du Tarn).

      7. ETAPE 7 : de SAINTE-ENIMIE à DOURBIES, 95kms/1780m deniv+ (Causse Méjan, Aigoual).

      8. ETAPE 8 : de DOURBIES aux LAVAGNES, 87kms/1393m deniv+ (Larzac).

      9. ETAPE 9 : des LAVAGNES à SETE, 105kms/675m deniv+ (Massif de la Séranne, garrigues et littoral).

      Profil__tapes

      Kilométrage et dénivelés des 9 étapes.

      Trac_3

      Les étapes vues de là-haut...

      Etapes

      Descriptif des étapes et comparatif avec le guide CHAMINA.

      28 mai 2009

      Introduction aux GTJ et GTMC

      Les deux Grandes Traversées (GT) décrites ici sont des parcours labellisés par la Fédération Française de Cyclotourisme (FFC), et bénéficient toutes les deux d'un excellent descriptif vendus dans le commerce et édité par l'association clermontoise CHAMINA (chamina.com).

      Ces deux GT sont des randonnées itinérantes, donc sur plusieurs jours, que vous aurez le choix de réaliser en autonomie complète (mais porter sa tente en VTT c'est lourd), soit en semi-autonomie (couchage en gîte, auberge ou hôtel chaque soir avec portage des affaires en VTT), soit en assistance (voiture personnelle suiveuse, voire organisation avec un professionnel pour le convoyage des affaires chaque jour du point de départ au point d'arrivée).

      Les parcours sont bien détaillés et relativement bien signalisés sur le terrain à l'aide des balises GTJ et GTMC. A l'exception de la zone centrale du Parc National des Cevennes où la signalisation n'est pas présente, sur le reste des parcours il n'y a pas beaucoup de risque d'égarement (nous verrons cependant que pour la GTMC, quelques réserves existent sur l'excellence de la signalisation).

      J'ai réalisé la GT du Jura en 2007 (fin d'été) et la GT du Massif-Central en fin de printemps 2009, en solitaire, en semi-autonomie.

      Ces pages vous détailleront donc les quelques conseils importants avant de partir, l'équipement nécessaire, des photos, des propositions de découpage des tracés, des adresses d'hébergement avec prix et évaluation... Vous retrouverez tous ces conseils sur d'autres pages d'autres VTTistes, aussi prenez le temps d'en lire un maximum pour vous faire votre propre idée des ces randonnées difficiles, exigeantes, mais splendides...

      P5240529

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      Mes GTJ 2007 et GTMC 2009 en VTT solo
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