GTMC ETAPE 6 : Chalet du Mont-Lozère/Sainte-Enimie
SAMEDI 23 MAI 2009
Distance totale : 83,7kms
Denivelé positif : 661m
Temps de parcours : 5h43min
Moyenne de l'étape : 14,64km/h
Vitesse max : 57,17km/h
Cette journée est sensée être une étape facile, longue de plus de 80km, mais avec assez peu de dénivelé positif, et beaucoup de négatif (1532m). Grasse matinée donc et départ sous un grand soleil à 09h40.
Le début est consacré à rejoindre le tracé officiel qui emprunte ensuite la D20 jusqu'au Col de Finiels à 1531m et son gros névé printanier.
Au Col de Finiels, à 1541m.
Retenue d'eau dans la Forêt Domaniale du Mont-Lozère, faisant partie du réseau DFCI : Défense de la Forêt Contre les Incendies.
Avant d'arriver au Cros, sur les contreforts sud du Mont-Lozère.
La suite du parcours est l'occasion d'intellectualiser un peu ce début de matinée totalement dévoué au sport : la traversée des hameaux de Salarial et de l'Hôpital, complètement isolés dans la montagne cévénole.
Une étape toute en métaphores : le problème salarial?...
... en berne.
Et l'Hôpital?.
En ruines...
Le trajet se poursuit par une belle descente rapide sur bitume, le long du Tarn qui n'est encore qu'un petit torrent montagnard. On rejoint alors rapidement la bucolique bourgade du Pont-de-Montvert, après 15km de descente ininterrompue depuis le Col de Finiels.
Près des sources du Tarn.
Le Pont-de-Montvert, dans le vallon.
Pause boisson et photo (râtée) sur le Pont (de Montvert), avant d'entamer la montée qui doit mener vers le col du Sapet à travers la forêt d'Altefage. Mes quelques notions de latin et de botanique me renseignent sur la signification de ce nom : alte qui doit vouloir dire "haut", et "fage" qui doit localement et de façon plus certaine venir de "Fagus", qui est le nom latin du Hêtre (Fagus sylvatica). Nous voilà donc sur le bitume en direction de la haute forêt de Hêtres...
En montant au Col du Sapet, vue sur les Puech des Bondons.
Attention à la sortie du hameau de l'Hermet, où Chamina nous convie à utiliser un chemin que je n'ai personnellement pas trouvé... Je continue donc sur le bitume. Prudence également dans le Bois d'Altefage à la cote 1079, là où un croisement de routes nous laisse perplexes sur la direction à suivre. Il n'y a absolument aucune indication, et il faudra donc sortir la boussole pour être sûr de bien emprunter la route qui part au sud, et éviter ainsi les écueils de Grizac et du retour au Pont-de-Montvert par la D20...
On ne quittera le bitume qu'une fois rendus au Col du Sapet, où l'on pénètre dans la forêt de Ramponenche.
Attention également dans cette forêt où les risques d'égarement sont légion. Déjà, le Col de Perpau n'est pas indiqué quand on y est rendu. Ensuite, les bifurcations sont nombreuses et je me suis par exemple engagé dans un chemin qui descendait directement à Florac. Sans la rencontre et l'aide de randonneurs à l'âne, je zappais le passage par Bédouès (qui n'a d'intéressant que sa Collégiale) et l'arrivée à Florac par la route principale N106...
La Collégiale de Bédouès.
Pause déjeuner sur la place de l'Esplanade et sa succession de terrasses ombragées. Je prends mon temps car la suite du parcours me semble être facile et rapide, jusqu'à Sainte-Enimie.
J'entame donc vers 14h30 le tronçon 26 vers Castelbouc, long de 19 kms. Et c'est peu de temps après avoir quitté Florac que je crève à l'arrière, pour la deuxième fois. C'est pas énorme, mais c'est en changeant la chambre à air que je m'aperçois de l'état d'usure avancé de mon pneu, pourtant neuf au départ de la rando. Il porte de nombreuses traces de cisaillement et de coupures. Je prends donc peur pour le reste de la rando car si le pneu se déchire, cela signifie la fin des hostilités. De plus, entre Sainte-Enimie et Dourbies, on ne peut pas dire qu'on traverse des zones vraiment habitées...
Je réfléchis donc au moyen de me procurer un pneu de rechange : Florac est derrière moi, et on est pile dans l'heure de pause-déjeuner des commerçants. A Ispagnac, la station service n'a qu'un pneu mais pas aux bonnes dimensions, et le garagiste m'indique qu'il n'y a rien à Sainte-Enimie. Je pensais initialement que dans cette station touristique, il y aurait un loueur de vélo, et donc ayant peut-être de quoi me dépanner.
Bref, je continue le trajet qui est superbe au demeurant, mais sur lequel je n'ose plus rouler, surtout dans ses portions caillouteuses de peur de trancher définitivement les flancs de mon pneu arrière (et de mon pneu avant aussi d'ailleurs...).
Le Tarn vers Ispagnac.
Ruelle de Quézac.
Portion "facile" du sentier en belvédère (son nom : le "Sentier de la Vallée du Tarn"), rive gauche.
C'est d'ailleurs en voulant mettre pied à terre, dans une combe où le chemin est composé d'éboulis coupants, que je manque de basculer vers le Tarn. Chute vertigineuse que j'évite donc de très peu, grosse frayeur de toute la rando, mais mes pneus tiennent (c'est le principal, non?)...
Portion "moins facile" du sentier...
Forêt Domaniale des Gorges du Tarn, accrochée aux contreforts du Causse Méjan.
Four à pain communal de Castelbouc.
Ruelle de Castelbouc.
Superbe traversée de Castelbouc et accélération ensuite pour rejoindre Sainte-Enimie, avec l'espoir de trouver au mieux un vélociste, au pire un loueur de bicyclettes...
On continue à longer le Tarn, parfois sur des chemins impraticables (au camp de vacances avant Sainte-Enimie, préférer le sentier qui n'est pas directement au bord du cours d'eau, lequel est impraticable : gros rochers, grosses racines et gros portages donc...).
J'arrive à Sainte-Enimie à 17h50 et je me dirige rapidement vers l'Hôtel dans lequel j'avais réservé une chambre et versé des arrhes. Des touristes cherchent d'ailleurs désespérément de quoi s'héberger pour la nuit, et la patrone leur conseille d'aller plutôt vers Mende...
Je pose mon vélo au sous-sol du restaurant, où j'aperçois un beau vélo de route. Ni une ni deux, je hèle son propriétaire (le proprio de l'hôtel en l'occurence) et lui demande comment il fait pour l'entretenir ici (sa bicyclette, pas l'hôtel...). Il m'indique une petite boutique de location qui a un peu de matériel et me conseille d'y aller sans plus tarder, de sa part, le magasin fermant tôt le samedi.
Direction donc le magasin "La Cazelle" (http://www.lacazelle.com) où je trouve par chance mon bonheur. Je ne regarde même pas le prix. J'aurais pu acheter un pneu 100€, dans le soulagement cela ne m'aurait fait ni chaud ni froid...
D'un pas plus léger, je regagne donc mon hôtel et ma chambre grand luxe... Petit ravitaillement sur le chemin pour le lendemain (banane, sandwich type "sandwich d'autoroute", yaourts) dans un petit supermarché où le caissier profite de ma faconde retrouvée pour me délester de plus d'argent qu'il n'en avait besoin pour le contenu de mon cabas. Ce soir, spécialité de la région : la pizza (en plus, ils ne savent pas la faire...).
Sainte-Enimie, version "petite commune pittoresque".
Sainte-Enimie, version "samedi de l'Ascension"...