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Mes GTJ 2007 et GTMC 2009 en VTT solo
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4 août 2009

GTMC ETAPE 9 : Gîte du Mas-d'Aubert (Les Lavagnes)/Sète (gare SNCF)

MARDI 26 MAI 2009

Distance totale : 105kms

Denivelé positif : 675m

Temps de parcours : 6h36min

Moyenne de l'étape : 15,9km/h

Vitesse max : 47,56km/h

Longue longue dernière étape qui m'attend mais aucune difficulté a priori (toujours rester prudent...). Cependant, je me souviens avec douleur et angoisse qu'une grève SNCF a été fixée ce jour là depuis longue date, et je balise donc de trouver à mon arrivée à Sète "guichets clos".

Départ matinal donc à 07h30, après un petit-déjeuner préparé la veille par mon hôte, et emporté hier soir dans le dortoir.

Le début du tronçon alterne entre petites descentes, petits coup-de-cul, et cheminements en courbes de niveau.

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Portage de fortune... mais assez efficace cependant, et qui économise le poids du porte-bagages...

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Ca passe tout juste, mais faut vérifier souvent que ça descend pas...

Par contre, à partir du lieu-dit "le Joncas", le chemin monte vraiment durement, et le cheminement est rendu impossible par un vent qui manque par deux ou trois occasions de me faire basculer dans le vide. Plus loin, on atteint le Col, sous le Max Nègre, et l'on aperçoit pour la première fois nettemment le paysage de vignes et de garrigue méditerranéenne qui nous accompagnera jusqu'au littoral.

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Vers le Max Nègre, paysage semblant avoir un lien de parenté avec celui que l'on retrouve notamment en Corse, aux Aiguilles de Bavella.

La descente sur Saint-Jean-de-Fos est splendide, rapide, glissante, dangereuse du coup. On atteint la ville avec le sentiment d'en avoir bien bavé, prêt à dégainer la serviette de plage et le maillot de bain à fleurs. Mais c'est sans compter les presque 80kms qui restent à parcourir pour rallier Sète, sa gare, et ses trains annulés par la grève du jour...

Je passe par une boîte aux lettres pour poster le billet de train que j'avais réservé pour le cas où j'aurais mis plus de neuf jours pour faire la randonnée. En effet, j'avais réservé en plus de mon billet du mardi soir un autre billet pour le mercredi soir, mais avec une assurance annulation. Je compte sur le petit pépin de santé que j'ai eu pendant mon entraînement en avril (une désinsertion myotendineuse, allez comprendre ce que c'est...) pour valider cette assurance et récupérer ma mise...

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Superbe descente dans la plaine de l'Hérault, avant Saint-Jean-de-Fos. Changement radical d'ambiance...

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Vignes et Oliviers ont remplacé combes et Genêt.

Petite pause photo au Pont du Diable avec une tempête de vent qui rend hasardeuse la traversée du pont.

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Près de Saint-Jean-de-Fos, le Pont du Diable sur l'Hérault. Vue vers le Nord.

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Le Pont du Diable sur l'Hérault. Vue vers le Sud.

Plus aucun balisage GTMC dans ces dernières étapes. il faut donc se fier à la carte IGN, aux quelques repères GR653 et particulièrement à Aniane où je laisse quelque minutes d'errance fébrile... J'arrive néanmoins à retrouver le chemin, qui gravit quelques mètres de dénivelé avant de plonger dans le thalweg du ruisseau de Gassac, en longeant une voie de chemin de fer et une ancienne carrière ayant exploité la bauxite (roche latéritique, riche en oxydes de fer, ce qui donne cette coloration rouge caractéristique).

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Paysage bichromatique avant d'arriver à La Boissière.

A La Boissière, je remplis mes gourdes déjà vides (il est 10h40 seulement) et je procède à un ultime tartinage de crème solaire. Après un cheminement forestier pour éviter un long tronçon routier sur la D111, on s'engage dans la descente infernale (courte mais coton...) vers Montarnaud. Dernière occasion ici de se casser une jambe, un bras, ou les deux...

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Encore une descente impossible : après la Croix de Félix, avant Montarnaud.

A partir de Montarnaud, on longe la D27E1, dans un paysage de haras, jusqu'à l'intersection avec les D102 et N109, après laquelle on s'engage dans les garrigues de Font Caude. Approche agréable d'un paysage urbain minéral pas franchement joli... La descente dans le maquis pour atteindre Grabels est "au petit bonheur la chance". Une fois parvenu dans le vallon, on suit la rivière la Mosson jusqu'à déboucher dans un parc dans lequel on a du mal à se repérer, mais il faut se forcer à suivre le plus longtemps possible la rivière, jusqu'à déboucher dans une ruelle où je vous conseille de descendre de vélo, car c'est une impasse jonchée de tessons de verre.

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Sentiments partagés entre soulagement et tristesse...

Je me pose sur un muret près du marché de la Paillade. J'arrive à joindre un répondeur téléphonique de la SNCF qui indique que mon train en partance de Sète et à destination de Paris est bien maintenu... Ouf de soulagement et traversée de Montpellier, pas si horrible que d'autres récits ont bien voulu le rapporter. Il faut dire que je m'étais muni de plusieurs photos aériennes et plans de la ville.

Je rejoins donc le sentier qui longe le Lez rive gauche, mais le quitte rapidement car c'est impratiquable... Je me dirige plutôt vers la piste cyclable qui mène plus paisiblement à Palavas-les-Flots, que je quitte enfin pour le dernier tronçon de la randonnée, qui emprunte la digue du canal du Rhône à Sète. Le vent est absolument infernal, en pleine face, et j'ai du mal à atteindre les 15km/h... De plus, la traversée est rendue particulièrement désagréable par le ballet incessant de camions-bennes qui charrient les matériaux issus du dragage du canal.

Petite pause baignade à Frontignan et direction Sète que j'atteins à 16h31. Mon train étant initialement prévu à 19h, cela me laisse le temps de me poser un temps et d'organiser mon chargement pour le voyage.

C'était sans compter sur les retournements de situation, car si mon train en direction de Paris a bien été maintenu, il ne part plus de Sète, mais de Montpellier. Et vlan voyageur, prends ça dans les dents et organise-toi...

Trois options s'offrent à moi :

  1. Repartir dans l'autre sens jusqu'à Montpellier pour aller chercher mon train... Mouais, pas franchement tentant, bien que j'aurais eu le vent dans le dos cette fois...

  2. Prendre un TER pour rallier Montpellier et prendre mon train là-bas... Mouais bof, pas tentant non plus... Chargement, déchargement de VTT, rechargement dans le TGV, et ceci à Montpellier où il y aura beaucoup plus de voyageurs qu'ici...

  3. Prendre le TGV à destination de Paris, et qui part d'ici 20 minutes...

Très bien, le temps d'acheter un sandwich au buffet de la gare, de remplir une gourde pour le voyage, de rallier le quai opposé à la gare (évidemment), et me voilà fraîchement descendu des hauteurs cévénoles pour m'engouffrer sans souffler dans un TGV dont j'inonde le compartiment bas de mes effluves sportives...

Mais bon, je me plains pas, j'arrive à regagner plus tôt que prévu mon chez-moi, ce qui me permet d'ouvrir vers 21h30 avec ma douce une bouteille de Champagne pour fêter mon retour...

P5260665

Fin des hostilités : pause à Frontignan-Plage...

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Commentaires
J
tres bon recit.<br /> felicitations pour avoir fait le tracé aussi rapidement, nous faisions plutot 50 -60 km par jour maxi lors de notre traversée,mais on a qqes années de plus (a trois on fait 200 ans!)<br /> un seul commentaire pratique:<br /> pourquoi avoir poster les etapes en commencant par la derniere? ca rend la lecture du recit moins commode. <br /> bonnes futures balades. je recommande la GTPA (grande traversee des prealpes, grenoble sisteron) qui devrait te plaire.<br /> jacques
P
Salut, je compte faire le GTMC l'été prochain avec ma femme et je voulais savoir si je pouvais t'appeler pour te demander quelques conseils pour le préparer
C
merci pour ton récit. Merci
Mes GTJ 2007 et GTMC 2009 en VTT solo
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